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Merzouga

  • Décembre 2012 - Maroc # 3

        Nous quittons Ouarzazate et nous voilà à nouveau sur les routes, direction Er-Rachidia, en passant par Tinherir. Sur la 1er partie, nous traversons presque sans discontinue des villages. Ce qui veut dire, de la circulation, du bruit. Passé Tinherir, nous sommes  à nouveau avec les djebels,  une nature minérale aux couleurs chaudes. La route est superbe.

        Nous arrivons à Er-Rachidia à la tombée de la nuit. Nous nous installons au bord d’une grande place, en plein centre.  Des jeunes jouent au football sur cette place qui crée de l’animation. Une petite balade dans la ville, comme à notre habitude  quand nous arrivons, pour découvrir un peu ce qui nous entoure, et ce qui nous dégourdit aussi un peu les jambes. Er-Rachidia nous semble une ville «riche». C’est une ville de casernes de militaires ! On y trouve des magasins plus modernes, de grandes places, de grands bâtiments administratifs. Une belle et grande boulangerie fera mon bonheur avec de délicieux gâteaux crémeux et  des viennoiseries bien fraiches.

       Nous repartons, sous un soleil radieux, pour découvrir la route qui mène jusqu’à  la frontière algérienne, à Figuig.  Nous roulons gentiment et regardons, et à droite, et à gauche, ces superbes montagnes. Nous apercevons au loin les nombreuses tentes de berbères  nomades. Ici, de grandes concentrations de khaïmas (tentes). A côté, de petites constructions de pierre et de pisé forment  des villages, avec  troupeaux de chèvres, de moutons ou de dromadaires.  Nous aimerions bien aller les voir, mais l’accès n’est pas facile, pas de piste. Laisser le camion sur le bord de la route ne nous tente pas. Alors, on verra plus loin.

       Nous croisons très peu de véhicules. C’est le calme. Nous traversons Boudnib puis Bouarfa avant d’arriver à Figuig. Il s’agit d’une ville frontière, mais sans l’activité qui va avec puisque la frontière Maroc/Algérie est fermée depuis 1994, comme sur toute la ligne de frontière d’ailleurs. Située dans une palmeraie, cette ville est constituée de 7 Ksour (Douars fortifiés). Nous visitons le Ksour Zneba  où nous nous retrouvons dans un dédale de ruelles recouvertes de plafonds de terre pour se protéger du soleil et de la chaleur. Par moment des trouées de lumière. Nous déambulons entre ombre et lumière. Pour une première visite, je crois que seule, je me serais perdue.

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

    © José Saudubois

    © José Saudubois

    © José Saudubois

    © José Saudubois

        Le Ksour Zneba en images

     

       Figuig est un cul-de-sac, alors, nous faisons demi-tour  pour rejoindre Merzouga.

       Les températures ont remonté. C’est  M’zien  (Bien) !

       Nous nous installons, entre deux maisons, comme d’hab’.  Toujours en contact direct avec la population.
       De temps en temps, le matin, un petit garçon vient nous dire bonjour, et «safi»  (C’est tout). Il repart.

       Nous retrouvons Mohamed et Zarah, et leurs  5 enfants, rencontrés lors d’une précédente visite.
       Mohamed  nous  montre l’aménagement de ses pièces qu’il a préparées pour ses clients, chambres avec douche/WC. L’été, quand il fait 45° voir plus, les marocains ou touristes viennent faire une cure de bains de sable. C’est recommandé pours les rhumatismes. Il creuse un lit dans le sable. La personne s’allonge et se laisse recouvrir du sable, très, très chaud. Elle y reste 5mn guère plus, tant c’est brûlant. Puis, après  un bon thé, bien recouvert d’une couverture pour transpirer, c’est le repos. La douche est prise seulement une fois la cure terminée.
        C’est son activité l’été. Et l’hiver, il accompagne parfois les touristes en 4x4 sur les dunes.

       Nos journées sont rythmées par des sorties sur les pistes ou des balades à pied sur les dunes, dans la palmeraie. C’est vraiment cool. J’en profite bien. Je me repose et ne cesse de me dire que tout ceci aura bientôt une fin, alors profite Coco, profite.

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

       Rencontre avec une famille nomade

       C’est à l’occasion d’une de ces sorties sur les pistes, vers Taouz, que nous apercevons au loin une tente. Nous nous approchons puis nous nous arrêtons pour aller à la rencontre d’une  famille nomade installée là, au milieu de nulle part, sur un désert de pierre.

       Je  m’avance  d’abord seule. Cela est préférable au cas où la femme serait seule. Elle s’approche de moi, suivi de ses deux garçons, 7 et 5 ans environ. Je lui sers la main avec le traditionnel «Salam Aleikoum».  Les deux garçons, à mon approche reculent, ils sont effrayés. Ils ne doivent pas voir souvent de touristes leur rendre visite. Ils ne quitteront jamais leur mère. Après quelques mots échangés, elle m’invite à prendre un thé.

       José, alors, nous rejoint. Elle est en effet seule, son mari est parti garder un troupeau de dromadaires ou de chèvres, nous ne saurons pas exactement. Nous découvrons son univers. Une grande khaïma (tente) marron, en poils de chèvres,  lieu pour dormir rempli de couvertures, et çà et là de petits baraquements en tôles de fibrociment, récupérées dans les environs, qui servaient comme barrière anti-sable. Tout est de bric et de broc. Ils vivent vraiment avec peu. Quelques bidons d’eau sont  au milieu du campement. Le petit garçon prendra un des bidons pour l’apporter à sa mère qui prépare le thé. Il est pourtant lourd pour lui, il peine et le traine un peu, mais il a l’habitude. Nous partageons au moment du thé un peu de notre pique-nique (pain frais et fruits). Nous passons quelques instants avec eux. Ils nous observent. La maman rassure ses garçons par quelques mots. Nous les quittons avec un « Bislhama » (Au revoir)  et repartons sur les pistes, un peu frustrés de n’avoir pu échanger  plus.

     Une petite vidéo vous donnera une idée de cette rencontre.

      La fin de l’année approche. Nous décidons d’aller rejoindre les touristes européens au camping de «L’Océan des dunes»  pour passer le réveillon de Noël autour d’un tajine. C’était sympa. Des musiciens sont venus jouer du Djumbé et des castagnettes marocaines.

       Nous terminons le mois, et l’année, en musique.

       Installés sur le bord de la route après Merzouga, des musiciens Gnawa  se mettent à jouer à chaque passage de touristes. Que les visiteurs soient deux, dix ou plus, le groupe d'une quinzaine d’hommes, accompagnés de 4 femmes interprètent de la musique et des chants africains. Il s’agit des  Bambaras. Le responsable du groupe, Hamad, a joué dans les plus grands festivals, comme à Dubaï, en Algérie et bien entendu au Maroc… Leurs instruments : le  Ganga –gros tambour-, le Djumbé –petit tambour-, se terminant en cône, le Hajhouj – guitare à 3 cordes- et les Krakb –castagnettes-. Ils jouent et dansent en même temps avec les femmes. Nous aurons passés ainsi 2 jours en leur compagnie, à écouter, à enregistrer. Deux jours agréables. Ils sont accueillants, ont toujours le sourire et sont disponibles. Nous terminerons la 2e soirée en leur compagnie autour d’un tajine.
       Merci à Hamad et à ses musiciens pour leur accueil.

       Pour écouter un extrait, aller sur la page de janvier via ce lien    Sur la route - Janvier 2013

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

       Nous restons pour le moment sur Merzouga. Les projets pour janvier : filmer la fabrication des briques en terre glaise, découvrir la richesse des fossiles dans les djebels autour de  Taouz….

                                                   Petit exercice photos sur les dunes.

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

       Alors, à bientôt dans un futur billet.
       Gros bisous à tous et à chacun,
       A la prochaine,

       Coco

     © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois





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