Ouzbékistan - août 2011
Boukhara, le 03/08/2011
@ José Saudubois
Désert de Nurata, le 06/08/2011
Sur la route de Nurata à Samarkand, le 08/08/2011
@ José Saudubois
Samarkand, le 09/08/2011
L’Ouzbekistan, certaines réalités sont quelque fois tout autre…
Le cliché donné sur l’Asie centrale : une yourte avec la famille de plusieurs générations, petits aux yeux bridés (photo guide Lonely Planet "Asie centrale").
Arrivée en Ouzbékistan, je pensais découvrir un pays de steppes, peu peuplé où l’on peut rencontrer des nomades vivant sous leur yourte avec leur troupeau, un peuple aux yeux bridés, pas très grands.
En fait, pour nous,
conditions climatiques obligent, 45° avoisinant les 50°, nous sommes finalement restés essentiellement en ville pour y trouver un peu de fraîcheur. Sinon, sitôt sortis des agglomérations, c’était le désert et ce n’était pas tenable. Alors, trouver des yourtes en ville, non pas possible !
Notre séjour en Ouzbékistan aura été rythmé par la visite de Boukhara, Samarkand et Tachkent. Entre ces villes, nous restions sur la route principale. Oui, nous nous sommes vite rendu compte qu’en dehors des routes «rouges» (sur la carte), ce n’était que pistes où le 4x4 est indispensable. Alors, les steppes avec troupeaux se sont transformées en désert de sable, de pierres, d’herbe sèche, animés par des sorcières (courant d’air chaud montant au ciel emmenant dans son sillage tout ce qui s’y trouve, sable, sacs plastiques et cartons…).
En fait, pour moi,
si à Boukhara et à Samarkand j’ai rencontré une majorité d’ouzbeks, à Tachkent, bloquée (pour raisons administratives) dans le centre de la capitale, j’ai surtout rencontré des habitants d’origine russe, grands, aux cheveux châtains et yeux clairs. J’ai retrouvé les ouzbeks, dans la périphérie, la vieille ville, comme le quartier typique de Chorsu…
Comme quoi, l’image donnée par une photo, se transforme en une autre réalité !
Tashkent, le 11/08/2011
ACTUALITE
Nous sommes le 13 aoùt, voila deux jours que nous sommes à Tashkent. Le 25 août au plus tard, nous passerons au Kazakhstan pour un mois de visa accordé.
Changement de direction : impossible d'obtenir le visa Pakistanais, nous ne pourrons donc pas rejoindre l'Inde.
Nous optons pour nous diriger vers l'ouest du Kazakhstan, rejoindre la Russie et prendre le ferry à Socchi, pour un retour en Turquie à Trabzon. A suivre...
Partie de pêche et détente pour les travailleurs Ouzbeks
Instantané
Dire que nous avons bien apprécié ce pays serait mentir !
Cela n’a rien à voir avec les habitants. Leur accueil comme partout est sensationnel. Les villes et les lieux historiques sont sublimes. Nous avons été émerveillés par la créativité et la qualité des matériaux employés.
C'est le système règlementaire obligeant les visiteurs à déclarer à chaque étape leur passage et à dormir dans un hôtel ou un Guest-house, qui nous pose problème, ce n’est pas pour nous. Les habitants n’ont pas le droit de vous recevoir sans faire de déclaration ! Alors, bien évidemment, cela ne favorise pas la rencontre.
Nous pensions être dans un pays de liberté et pouvoir traverser d’immenses steppes, nous arrêter où bon nous semble, et bien ! ce cliché, il faut l’oublier.
L’Ouzbékistan est un pays au capitalisme débridé. Tout s’achète et tout se vend.
Il n’y a pas de sens du bien commun et de la collectivité. Même les bords de la moindre flaque d’eau, çà se paye.
A Charwaq, à une soixantaine de km de Tashkent, superbe lieu au milieu des montagnes, l’accès libre de l’immense lac vous y est interdit. Tout le pourtour est grillagé, territoire devenu privé des hôtels.
Alors vous me direz, c’est bien, tout le monde en profite. Et bien non ! Il y a toujours autant de gens dans la difficulté. Il suffit de voir sur le bord des routes, les personnes qui vendent les prunes, tomates et autres légumes du jardin et dans les villes, un nombre important de jeunes et moins jeunes ramassant les bouteilles plastiques et autres cartons pour se faire un peu d’argent. Tout le monde doit trouver une solution, et cela n’améliore pas le rapport entre les gens.
C’est la concurrence, pas de cadeau !
Le sport national, c’est de compter les énormes liasses de billets de banque.
Nous sommes impatients de partir vers le Kazakhstan, en espérant retrouver une certaine liberté qui favorise les rencontres avec l’habitant.
Nous avons passé la frontière Ouzbékistan/kazakhstan sans problème. La route continue, le visa russe en poche.
@ José Saudubois