Mars 2012 - L’hiver est derrière nous, le printemps s’annonce.

 

   Le froid est là.

   Depuis quelque temps, je me réveille beaucoup plus tard. Il fait si bon sous le duvet. Il est bien souvent 9h - 9h30 et il fait 4/5° dans le camion. (Sans chauffage). Je rentre vite dans mes habits un peu frais, et vu le petit volume de l’habitacle, le temps de chauffer l’eau du café, et déjà il fait meilleur, je me sens mieux.
    Cela ne  nous empêche pas d’aller marcher tous les matins, bien emmitouflés,  pour entretenir notre forme. Et puis, de toute façon, rester dans le camion sans bouger n’est pas possible, marcher nous réchauffe. Combien de temps va durer ce froid ? Les grecs nous disent qu’il faut attendre avril-mai pour avoir meilleur. Ho ! Que c’est loin ! Et puis, le soir, dur, dur de rentrer dans le camion. Alors, je commence à m’impatienter. Le froid a de l’effet sur mes états d’âme. Je grogne un peu ! Mais comme on dit, il faut voir le bon côté des choses.


             

    Et bien, nous profitons du temps passé les après-midi et soirées, dans les cafés, bien au chaud, pour vous   préparer les vidéos avec tout ce que nous avons accumulé depuis quelque temps. Un petit bémol, les grecs ne respectent pas la réglementation en vigueur, ils fument tous dans le café.
    Nous tchatchons aussi un peu plus souvent avec la famille (skype) et apprécions ces moments d’échanges.
    Nous bougeons moins. Nous sommes restés près d’Alexandroupoli, à Makri exactement,  3 semaines. Un petit village situé en bord de mer, vivant, avec beaucoup de cafés et de restos, spécialité, les pieuvres... De temps à autre, des musiciens bulgares viennent jouer à 2-3 ou 4 de la musique dans ces restaurants, se faire un peu d’argent. C’est dur en Bulgarie, nous disent-ils, alors on vient ici.  Nous avons eu l’occasion de les entendre jouer spécialement pour nous, à côté du camion. Nous revenions d’une marche. Ce fût un chouette moment.

    

      A noter, malgré la crise, nous avons pu faire un rappel de vaccin gratuitement ! C’était à l’hôpital.

    Un dimanche matin, levés à 7h30, oui, oui ! Nous avons écouté une messe orthodoxe. Un peu différent de nos messes catholiques.
    Elle aura durée près de 3 heures environ. Le prêtre et les deux hommes qui l'accompagnent ont chanté durant tout ce temps, sans interruption. Les croyants, en entrant, prennent un ou plusieurs cierges après avoir déposé une pièce, et vont les mettre sur un plateau,  puis se dirigent vers 3 icônes. Sur chacune d’elles, ils apposent leurs lèvres après s’être signés à trois reprises. Puis, ils  vont s’assoir pour assister à la cérémonie religieuse, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. A aucun moment, l’assemblée ne chante ou ne répond aux incantations du prêtre. J’ai reconnu le moment de  l’Eucharistie. Un certain nombre de personnes vient se présenter devant le prêtre pour recevoir la communion : quelque chose de consistant pris dans un calice, avec la même cuillère pour tous, et déposé sur la langue. Chacun s’essuie la bouche avec une écharpe rouge qui tombe devant la soutane du prêtre avant de repartir. Je crois voir venir la fin de la messe. Le prêtre sort de l’église, suivi de toute l’assemblée. Et finalement, non, il fait le tour de l’église, toujours en chantant, accompagné de tous, puis rentre à nouveau dans l’église. Je les ai laissé là…, d’autant qu’à ce moment là, un groupe de pélicans volait au dessus de l’église et a attiré mon attention. Pendant tout ce temps, j’ai pu observer  qu’ici, le drapeau grec a sa place dans l’église. L’église est remplie d’Icônes, avec beaucoup de dorures, de brillant. Ce qui m’a frappé, c’est ce chant sans discontinu. Le prêtre lit les textes religieux en chantant, pas de place au silence propice au recueillement.

   Je n'ai pas voulu déranger l'office  et les personnes autour de moi, alors je n'ai pas pris de photos ni film. José a enregistré les chants dont vous pouvez écouter un extrait ci-dessous.

 

 

   Le mois de mars a été l’occasion de rencontrer des voyageurs français venus aussi s’arrêter sur Makri. Morgane et David, ont pris place dans un champ, avec leur âne, Rassoudok, leur mulet, Cortex tire une petite carriole achetée en Bulgarie et Pity, un boxer  qui commence à avoir de l’âge (voir aussi Rubrique Sur la route/mars 2012). Puis, Mathieu, Anaïs et leur deux filles, Lalie et Manou,  amis de Morgane,  partis depuis 1 mois de France font une halte à Makri avant de filer sur la Turquie. Ils arrivent avec leur grand camion de 10 mètres de long, tout rose. Quel contraste entre les deux équipées !  Des soirées autour du feu de bois, des échanges, de la musique, David joue de la guitare, Morgane de l’accordéon. Vraiment super sympa.


  Bivouac à Makri



   Souvenir d'une belle journée.
   Mathieu a sorti sa ludothèque pour inviter les gens du village à venir jouer, une manière de les rencontrer et favoriser l'échange.

 

 

 

 

 

 

   La curiosité des makrinois n'aura pas été suffisante pour les faire déplacer en nombre.
   Mais qu'importe !  Nous avons passé une très belle journée.

   Puis, nous les quittons pour découvrir le Parc National de Dadia. Nous nous y plaisons, bien sûr, il y a plein de choses à voir, à faire (photos, films).

   Et le beau temps est revenu, le printemps commence à s’installer, cela fait du bien.

 

   Voilà bientôt un an que nous sommes partis. Le temps passe vite mais j’ai aussi l’impression d’avoir tellement vu et fait de choses,  que je me rends compte que le temps est complètement à moi. Et c’est bien.

   Je vous embrasse tous bien fort.

   A la prochaine,  gros bisous à tous et à chacun,

   Coco

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