Mai 2012 - Turquie

                                                          
  

    Notre route se poursuit sur Aksaray. 
    Une petite crevaison au passage nous obligera à changer les deux pneus arrière, quoi de plus normal avec  près de 33 000 kms parcourus.
    Nous sommes maintenant en Cappadoce et choisissons Guzelyurt pour nous arrêter. Au cœur d’une grande gorge, on découvre tout un ancien village de maisons troglodytes, avec plusieurs niveaux en descendant en sous sol. De l’extérieur, on dirait un village miniature, tant les ouvertures sont petites, pas de pans de mur pour donner des perspectives. On a passé plus d’une semaine à déambuler dans ces labyrinthes. Mon esprit part dans un imaginaire où je vois des hommes, des  femmes vivre  autour d’un feu, presque dans le noir, se courbant pour passer d’une pièce à l’autre, tout le nécessaire déposé dans des niches ou suspendu au mur. Une vie bien différente.
     Seules quelques maisons sont occupées encore aujourd’hui. Nous avons fait connaissance de Sema qui a bien voulu nous ouvrir les portes de sa maison : 3 pièces de façade,  1 cuisine, 1 chambre et 1 salon-salle à manger. Tout y est clair et bien rangé, avec quelques meubles rudimentaires mais modernes. Elle vit seule avec ses deux filles, son mari travaille à Antalya et rentre tous les mois environ. Pourquoi dans cette maison ? Je ne l’ai pas su mais elle m’a semblée heureuse d’être là.

    Bien souvent, c’est à l’occasion de ces sorties que nous revenons avec du pain, tout chaud. Nous sommes passés juste au moment de la cuisson. 

    Installés dans la partie haute, où vivent aujourd’hui les villageois, nous avons trouvé  un petit espace devant une entrée de maison, sans passage, un peut reculé du centre. C’est parfait.

    Bien sûr, même de notre Turquie, nous n’avons pas oublié que le dimanche 6 mai était un jour important. Peu avant 20 h, je m’absente du café pour aller prendre connaissance des résultats des élections présidentielles au cyber du coin. Je ne suis pas la seule, à côté de moi, une italienne, vivant en France, est venue aussi, tout comme moi.

   Durant cette semaine, le temps est instable, du soleil, de la pluie. On n’a pas encore attrapé l’été.

 

    

  

 

 

  Le café où nous venons jouer aux cartes : il n'y a personne à l’intérieur ! Il fait grand soleil, tout le monde est dehors.

  

 

                                   Une maison troglodyte habitée.

        

  

  

    Le 9 mai, nous repartons. Après une très belle route, nous arrivons à la Réserve Ornithologique de Sultan Sazligi. Nous retrouvons la famille qui nous avait accueillis en juin de l’année dernière. Nous décidons d’y passer près de 3 semaines.

     Le lac Sultan Sazligi : Nous sommes posés, juste à côté de la maison de Mustapha et Hik Met, un couple d’une soixantaine d’année, tout heureux de nous retrouver. Leur fils et belle-fille vivent également avec eux, avec Izgor leur fils de deux ans, aux beaux yeux bleus.
     Ils vivent  essentiellement de la culture de pommiers.
     Nous avons une belle vue en permanence sur la montagne Erciyes encore enneigée. Je me sens bien.
     Au 3e jour, nous voilà raccordés à l’électricité. Fort appréciable, vu que l’on ne va pas bouger pendant un temps. Alors fini de faire attention à la batterie, on peut utiliser les micros, la musique et les lumières le soir à volonté. Cool ! Et, puis, j’ai installé un petit feu de bois, et je cuisine dessus. Cela fait du bien  de se poser un peu plus longtemps. J’apprécie.

  

 

       

  

    Tous les matins, nous partons avec notre matériel et allons découvrir cette belle nature, ensemble ou chacun de notre côté, selon. Nous découvrons une multitude d’oiseaux qui nichent et trouvent leur nourriture dans les marécages. Derrière, une immense roselière que les hirondelles survolent pour gober les insectes, et que les busards des roseaux scrutent pour y dénicher des proies.

  

      

 

  

     Dommage que le temps soit toujours instable. Tous les matins, il fait beau soleil, mais dans la journée, nous avons souvent des orages avec un peu de pluie qui apporte de la fraîcheur.  Ici le terrain est de la terre glaise. Alors, pas question de marcher quand il a plu. Une fois, j’ai du rentrer après une averse, j’avais au moins un kg de terre à chaque pied !
     Dans ces cas là, nous en profitons pour « travailler » sur la micro, nous écrivons pour vous.
     Et puis,  nous faisons toujours nos parties de rami voleur, plus que jamais, c’est notre distraction favorite.
     Durant ces 3 semaines, j’ai eu largement le temps de faire connaissance avec toutes les maisons environnantes. Ce sont, pour la plupart, un oncle, un cousin, enfin de la famille de Mustapha et Hik Met. Je  vais aussi faire des tours dans le village, à 500 mètres. Il n’y a pas grand-chose à voir, pas d’architecture particulière, pas de café, une mosquée bien-sûr, enfin deux, mais j’aime bien, pour susciter des rencontres, et çà marche.

 

   

  

    La fin du mois arrive. Je fais une bonne lessive, merci à la machine d’Hik Met.  Nous voilà repartis pour passer une semaine pas très loin. On nous a parlé d’une  autre place, de l’autre côté de la Réserve à 60 kms environ. Nous restons par là car nos deux garçons arrivent très bientôt à Kayseri.  Un bonheur !!

    Je vous embrasse tous bien fort.
    A la prochaine,  gros bisous à tous et à chacun,
    Coco

 

   Je finis ce billet en vous offrant ce superbe coquelicot orange.

    

 

         Toutes les photos sont de Coco

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