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Iran

   Les maisons cellules - Aias - Ghale, au pied des montagnes Kuh.e.Barjovein
   Le dimanche 17/07/11

   - C’est la première fois que je vois ce genre de village. Surprenant !
   Ahmad, jeune adulte rencontré dans le village voisin où nous séjournons, nous accompagne pour la visite de la cité kadim (ancienne - datation  du village - 2OO ans environ).
   Au premier abord, ce sont de grands murs de pisé d’une hauteur d’environ quatre mètres qui forment un enclos de 200 mètres de côté environ, soit une superficie de 40000 m2. On entre dans la cité par un porche d’entrée, surélevé de pièces à l’étage, qui fait office de guet.
   A l’intérieur, des maisons cellule ou citerne (les murs - environ 50 à 70 cm d’épaisseur - et  la toiture, en voûte - sont construits avec des briques de terre séchée puis recouverts d’un torchis), sont toutes alignées les unes aux autres (murs mitoyens), collées au mur d’enceinte. Toutes semblables, sans signes distinctifs, spartiates. Sur chaque côté, environ 32 habitations d’une dimension de 3 mètres de large sur 10 mètres de profondeur. Une porte et éventuellement un trou dans le pan de mur façade, faisant office de fenêtre. Deux pièces forment le logement. Une, celle du fond, a une superficie de 12 m2 (3X4m), c’est la cuisine. La deuxième, 18 m2 (3x6m), c’est la pièce principale avec cheminée et porte d’entrée, soit un total de 30m2. Toutes les portes donnent sur l’enclos.     
   Dans l’enclos se trouvaient la mosquée, les fours à pain collectifs, et des parcelles clôturées pour le bétail.
   A l’extérieur de la cité, à l’est, c’est le cimetière, à environ 100 mètres.  Au nord, en face de l’entrée, à 50 mètres environ, c’est l’école (madrassa), 15 mètres de long sur 4 mètres de large. Trois pièces.
   L’entrée, centrale, et de chaque côté une classe. A l’ouest, ce sont les jardins. L’eau,  provenant des sources, serpentait dans les champs par des canaux d’irrigation.
   Ahmad, nous explique qu’il y avait une moyenne de sept personnes vivant dans chaque logement, soit une population d’environ 800 à 900 personnes. Chaque nuit, un habitant prenait place dans une des pièces située au-dessus de la porte d’entrée pour veiller.
   Ahmad nous montre la maison où il a vécu, six ans pendant son adolescence (côté nord du village).
   Il nous montre également une autre maison, située à une trentaine de mètres sur la même ligne.
   Son père avait deux logements. Le premier, pour sa première épouse, la mère d’Ahmad, avec ses quatre sœurs et son jeune frère, la deuxième, pour sa seconde épouse et leur enfant.
   Ahmad nous explique que le village a été abandonné il y a une vingtaine d’années. Il ne se rappelle plus de l’emplacement de la mosquée. Aujourd’hui, la mosquée, les fours à pain et les enclos à bétail ainsi que d’autres édicules ont disparu, ne restent que les pans des murs des maisons cellules et au milieu un champ pour cultiver le blé.
   A sa connaissance, il n’y a ni écrits, ni photographies ou dessins sur cette cité si particulière.  

  
               Porte d'entrée 
Vue sur le bâtiment principal
               Entrée et sortie de la cité                           Vue du bâtiment principal

               Maison cellule  Ancienne école
               Maison cellule                                             Ecole

               Vue sur l'intérieur de l'enceinte  Vue façade maison cellule
               Vue sur l'intérieur de l'enceinte                    Façade maison cellule

               @ Colette Saudubois