Iran

   La route rouge et la route jaune, ou comment choisir son chemin ! Iran - Juillet 2011

   En Iran, il existe deux sortes de routes. Les bonnes et les mauvaises. Sur la carte routière, les routes, suivant leur importance sont signalées par des couleurs. Il y a les routes rouges et les routes jaunes ou blanches (certaines blanches sont des pistes). Les routes rouges, ce sont les mauvaises, les routes du trafic intense des voitures et des camions.
   Les voitures, ce sont les Paykan, 15 litres au 100 km, essence plombée sans pot catalytique !
   Les camions, gros pollueurs également, se déplacent dans un nuage noir de gaz d’échappement, surtout quand le conducteur appuie sur l’accélérateur pour gravir les côtes.
   Tous ces véhicules se retrouvent dans les villes, dans un échange de klaxons et de queue de poissons.
   Alors ! Vous vous dites, allons à la campagne, dans les montagnes. Mais voilà ! La plupart du temps, quand les habitants ne sont pas en ville, ils se retrouvent près des rivières ou des torrents dans les montagnes, à l’abri du saule et dans une relative fraîcheur. Et pour trouver ces quelques instants de repos, loin des chaleurs de la plaine, vous vous retrouvez des centaines dans des voitures surchauffées, à rouler et à ralentir quand les bouchons se forment sur plusieurs dizaines de kilomètres.
   Les iraniens adorent les pique-niques. Donc des voitures en stationnement, des familles qui déjeunent sur le bord des routes et puis les détritus qui jalonnent les bas-côtés, les ruisseaux ou surnagent dans les lacs des belles montagnes d’Iran.
   Il reste La jaune, La bonne ! La tranquillité dans la conduite, un air pur, de magnifiques paysages et la rencontre avec les habitants des villages ruraux.

   
 Sur la route - Camping à l'iranienne                                                  
                                                 Sur la route - Camping à l'iranienne                                                   @ José Saudubois

 

   Une nuit de camping sur une aire de repos. Iran - Juillet 2011

   Quand les iraniens partent sur les routes, ils sont équipés ! Dans le coffre du véhicule, la nourriture et l’eau et l’équipement pour la cuisine. Sur la galerie, les couvertures et la toile de tente type igloo. Le soir, c’est la halte, le repos !
   Enfin le repos, c’est vers minuit, une heure du matin. Avant, c’est le bruit. Celui des camions, des bus et des voitures de passage. Puis celui des enfants qui se précipitent vers les balançoires posées sur l’aire de jeux. Des balançoires qui grincent, des cris de joie et des parents qui apostrophent la descendance. Ne pas oublier l’odeur toujours très présente des gaz d’échappements.

   Et puis chacun s’occupe. Il y a ceux qui préparent le diner, ceux qui mangent, ceux qui installent la toile de tente, ceux qui prient à la mosquée, ceux qui dorment ou essayent de dormir, ceux qui font les courses, ceux qui discutent entre eux et ceux qui surveillent les enfants.
   Sur l’aire de repos, ce sont des centaines de voyageurs qui vivent pour quelques heures, une nuit, les joies du camping à l’Iranienne.

  

le camping à l'Iranienne

le camping à l'Iranienne

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le camping à l'Iranienne

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                                                  @ José Saudubois