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    Ce courriel a été envoyé à la revue Nat'images, suite à notre lecture d'un entretien entre Guy-Michel Cogné, Rédacteur en chef, et Vincent Munier, photographe animalier, paru dans le N°6 de la revue.
    A ce jour, 1er juin, nous n'avons reçu aucune réponse.



    Bonjour,

    Suite à la lecture de « Entretien intime » avec Vincent Munier dans le magazine « Nat’ images », je souhaitais vous faire part de mes interrogations et de mes réflexions. Tout d’abord,  dans votre rubrique « Courrier des lecteurs », je souscris amplement aux remarques faites par Frédéric  Gemin, d’Amboise. Votre réponse que vous pensez  lier  à l’entretien avec Vincent Munier en disant que celle-ci  est fort pertinente, m’amène à vous écrire ces mots.

   Vincent Munier se dit heureux dans l’Arctique canadien, car c’est un endroit où il n’entend plus d’avions,  où il est sûr de ne plus entendre un bruit artificiel. 
   Qu’on ne sait plus vivre dans la nature. Qu’il est déçu par l’espèce humaine, vis-à-vis de son comportement avec la nature !
   Cependant pour son travail  dans le Kamtchatka, comment y est-il allé ? A pied, à cheval, en vélo, en voiture, en bateau ou en avion ?
   Dans cet entretien, il  dénonce le Green-washing. Ce concept qui nous lave de toutes les pollutions dont on est responsable  par nos activités.
   Le fond de commerce de Vincent Munier, c’est la nature. Par son activité professionnelle, lui-même à une influence directe ou indirecte. (Achats de matériel photographique numérique, de vêtements, de computeurs, de déplacements pour les reportages,  les expositions, les conférences…).
   Tout cela  pollue.
 
   L’édition est également une activité polluante.
   L’exemple de l’édition et donc de l’imprimerie est  intéressant. Nous savons que c’est une activité très polluante et depuis quelques années des efforts très importants on été réalisés pour réduire les effets néfastes (Recyclage des matériaux, des encres, contrôle des rejets des eaux usées etc. ...). Cependant même si vous annoncez que vos ouvrages et vos magazines ont adopté ces procédés,  tout n’est pas réglé ! Il reste toujours en partie de la chimie, même sous ces labels. Alors, quand  je lis dans une des  pages de « Nat’ images « que vous êtes soucieux de protéger l’environnement en montrant  les différents labels verts, ce serait plus honnête de dire que sachant que votre activité comme toutes les activités, est polluante, vous avez choisi d’y faire attention. Cela nous aiderait tous dans une réflexion de sensibilisation plus judicieuse. Autrement, n’est-ce pas une forme de « Green-washing » ?
   Sinon, il faut arrêter toute activité.

   Ce que je veux dire, c’est qu’il y a beaucoup d’hypocrisie dans les discours, critiquer les autres en s’exonérant soi-même, cela est insupportable. Ne peut-on pas dire que par nos activités, nous polluons, que nous en sommes conscients, et qu’il est souhaitable quand cela est possible d’y réfléchir afin de trouver des solutions moins polluantes ?

   J’apprécie beaucoup le travail de Vincent Munier. Je ne vous en veux pas de par votre activité, cette pollution, je suis pollueur moi-même. Je souhaiterais  simplement entendre  les vraies questions, dire comment nous les vivons, proposer des réflexions constructives pour continuer à ralentir par nos actes les problématiques environnementales.

   Bien sincèrement et cordialement. José Saudubois. Photographe.





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