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Kazakhstan - septembre 2011



  The Brown Bear, l’ours brun

  Réserve Naturelle d’Aksu-Zhabagly. Dimanche, le 28/08/2011 

  Un groupe de sept personnes pour une petite randonnée dans les montagnes de la réserve. Trois heures de marche sur le chemin qui mène au premier refuge et aux cascades, à 1700 mètres d’altitude. La réserve se trouve à environ 7 km du village. Une grande variété d’animaux vivent sur ce territoire et aux alentours. Il ne fait pas très beau, nuages sur les crêtes et pluie fine par intermittence. Dernièrement, les loups sont descendus au village et ont mangé deux chiens.  Sur le chemin qui mène au refuge, de nombreux excréments jalonnent le sol.  Ils sont exclusivement constitués de baies non digérées et de noyaux.   Ce sont les premières traces du passage de l’ours brun. Si vous sentez un de ces excréments, vous retrouverez l’odeur d’une confiture de fruits !
 Il faut dire que dans la réserve, il y a de nombreux arbrisseaux et autres arbres fruitiers comme le pommier sauvage qui offrent à l’animal une nourriture variée pour accumuler la graisse nécessaire pour passer le prochain hiver.

                les traces de l'ours brun  les traces de l'ours brun

                                              les traces de l'ours brun
                                              @ Colette Saudubois
   
  Après trois heures de marche et un arrêt au refuge pour se sustenter, nous nous apprêtons à descendre aux chutes d’eau. Cependant, je sens que quelque chose m’observe. Je sens une présence dans mon dos.
  Je me retourne et mes yeux tombent directement sur lui. Il est assis sur son postérieur, à une cinquantaine de mètres de là, et il me regarde.
  J’appelle le groupe de randonneurs, et avec les jumelles nous pouvons approcher « sans danger », l’animal. Son pelage est assez clair, tacheté de zones blanches (peut-être son pelage d’été).
  Nous nous observons pendant une ou deux minutes, puis l’ours brun se lève et tranquillement remonte sur la crête et disparait sous les arbres.

  Voilà ! « Je suis l’homme qui a vu l’ours et que l’ours aussi a vu ».
  Rencontre inoubliable de l’animal sauvage, libre sur les immenses étendues du Kazakhstan.

Ours brun, Aksu Zhabagly

    

  Une rentrée des classes ordinaire

  Turkistan, au nord de Schimkent, le 1er septembre 2011
 
  Premier jour de la rentrée scolaire, tous les enfants reprennent le chemin de l’école avec cahiers, livres et crayons dans le cartable, comme tous les enfants du monde.
  Ici, au Kazakhstan, pour ce premier jour, une cérémonie est organisée.
  L’école est décorée de banderoles et de drapeaux  aux couleurs du pays. Dans la cour, une estrade accueille les invités (représentants de la municipalité, directeur de l’école, professeurs…).
  Formant un U, les enfants des différentes classes se présentent par des chants, des danses, des poèmes lus à haute voix. Certains professeurs interviennent. L’ensemble de la cérémonie se déroule au rythme de la musique, sous le regard attentif des parents.
  Les enfants ont tous revêtu la même tenue qu’ils porteront toute l’année scolaire. Pour les filles, jupe noire, tablier brodé et chemisier blancs. Deux énormes chouchous blancs dans les cheveux.
  Pour les garçons, un costume noir avec chemise blanche et cravate, chaussures cirées. La cérémonie se termine par le chant de l’hymne national, la main posée par tous sur le cœur.
  Puis les enfants défilent devant l’estrade des officiels et se dirigent vers leur classe.

  Ainsi, cette cérémonie affirme la place et l’importance donnée à l’éducation scolaire et valorise les acteurs.


                Rentrée des classes - Turkestan - Kazakhstan  Rentrée des classes - Turkestan - Kazakhstan

                 Rentrée des classes - Turkestan - Kazakhstan  Rentrée des classes - Turkestan - Kazakhstan
         
                                                           Rentrée des classes - Turkestan - Kazakhstan

Rentrée des classes - Turkestan - Kazakhstan                                                  @Colette Saudubois
                                               

  Vidéo en cours


  Le Mausolée de Turkistan

Le Mausolée - Turkistan - Kazakhstan 2011
                                  @ José Saudubois


  Un premier abord distant, une hospitalité sans faille, septembre 2011

  Les rencontres n’ont pas été quotidiennes au Kazakhstan. Et pour cause, nous avalons des kilomètres, des kilomètres sans rencontrer qui que ce soit. Au loin, de temps en temps, tous les 100 km peut-être, nous apercevons un berger avec son troupeau de vaches, de brebis ou de chameaux. Sinon, il faut attendre la fin de l’après midi, au moment du bivouac, lorsque nous nous arrêtons dans un petit village situé à 2-3 km de la route, pour faire une rencontre et échanger avec un kazakh.

  Nous recherchons une place où stationner à l’intérieur de l’enclos d’une maison, pour passer une nuit tranquille. Chaque maison est entourée de tôles grises ou de couleur, servant de barrière.   Alors, forcément, nous attendons  de voir quelqu’un à l’extérieur pour lui demander hospitalité. Bien souvent à l’aide des mains, nous faisons comprendre que nous souhaitons passer la nuit en dormant dans notre fourgon. La première réaction est souvent neutre. Ne nous comprenant pas toujours immédiatement,  dire que nous sommes des touristes français les étonnent et l’on sent déjà une petite curiosité à nous écouter.
  On prend notre temps, sans précipitation. On attend qu’ils nous posent des questions. Ils réfléchissent. Et puis, une fois dissipée leur première inquiétude, que le « Da » est donné, le fourgon garé, ils nous laissent nous installer, sans nous envahir, heureux de nous accueillir.

  Ce n’est que tard dans la soirée, que l’on vient nous chercher, pour une invitation à dîner dans la maison (« Tchaï, Tchaï ! Puis les doigts portés à la bouche pour nous faire comprendre manger, manger).
  La soirée  commence par le traditionnel thé. Au Kazakhstan, il est accompagné de lait, servi dans un petit bol, blanc bien souvent, fleuri, et rempli au tiers seulement. Pas généreux, pourrions-nous penser ! Non, ici, la tasse n’est jamais servie pleine, cela montre que vous pouvez rester, vous êtes les bienvenus, alors c’est un va et vient incessant pour vous resservir du thé. Et si vous voyez votre tasse pleine, - cela  ne nous est jamais arrivé -  alors là, cela signifie que vous pouvez partir.

  Le repas débute (se poursuit et finit) par le petit verre de vodka, pas d’eau, alors dur, dur pour nous, le thé fait l’affaire, il est excellent.
  Nous avons ainsi pu déguster le plat national, le Besbarmak, composé de viande de bœuf ou de mouton, d’oignons, de  tomates, servis sur un plat de pâtes, très larges et plates. Traditionnellement, un bol du bouillon de cuisson nous est proposé après, à part. Nous avons également gouté au plat de pâtes en forme d’aumônière  garnies de pommes de terre, de viande, de  tomates et d’oignons, appelé Malté (phonétique). Un délice !
  A chaque repas, il nous est servi le yaourt  fait maison, excellent, qui,  nous disent-ils, permet d’être fort  et en bonne santé, exprimé avec des gestes que vous devinez.
  Sur la table, confiseries et gâteaux secs sont toujours présentés.
  On nous propose toujours de dormir dans la maison, mais nous préférons le fourgon.


pict0021-1.jpg                                                 @  Colette Saudubois

  Vidéo en cours


           Aral, le 07/09/2011
    Cimetière des bateaux
La mer d'Aral - Aral
Vestiges des docks
                                                 @ José Saudubois
                                                                              
  
   Un mariage au village dans les steppes kazakhes, le samedi 17/09/2011

  Tout a commencé par une balade dans le village. Visite de la gare, quelques mots-signes échangés avec le chef de gare, et puis un concert de Klaxons attire notre attention. Plusieurs voitures décorées s’arrêtent devant le petit magasin du village. Hommes et femmes en habits du dimanche font quelques achats puis repartent. La visite continue et devant un barnum, nous trouvons un joyeux attroupement.
  Aujourd’hui, Il y a mariage (toï en Kazakh) au village.
  Hommes, femmes et enfants attendent les mariés.
  Nous sommes conviés à nous joindre aux invités pour assister à leur arrivée.
  Au milieu de la place, ils descendent de voiture, une Mercedes.
  (Dans les grandes villes, la limousine américaine, noire ou blanche, de plus de 6 mètres de long est choisie pour cette occasion).
  La mariée porte la traditionnelle robe blanche, longue avec un voile recouvrant son visage. Elle avance seule, cachée derrière un grand tissu tendu et tenu devant elle. Puis le  grand tissu retiré, elle apparaît devant tous sous les applaudissements.
  Un enfant tient à la main un cordon relié à son voile. Un peu plus loin, sur une chaise  est posée une petite yourte. Un animateur, micro à la main, invite en chantant,  famille et amis à déposer de l’argent dans l’objet. Au signal de ce dernier, la mariée plie les genoux et s’incline en signe de remerciement.
  Le cérémonial  terminé, l’enfant  tire sur la corde et le visage de la mariée est dévoilé.
  L’animateur invite alors les membres de la famille et les amis à s’installer sous le barnum aux tables numérotées. Sur chacune d’elles se trouvent salades, viandes froides, beignets, melons, pastèques, fruits, gâteaux secs et friandises, le tout accompagné de jus de fruits, de Vodka, Cognac et bouteilles de vin rouge.
  Une fois l’assistance installée, les mariés pénètrent avec leurs témoins sous le barnum et s’assoient  sur une estrade décorée, située au fond de la salle.
  Tout le monde est assis, nous  sommes environ deux cent personnes. La fête peut commencer. Chacun est invité à manger et à danser.
  Pendant tout le repas, par petits groupes, sous l’injonction de l’animateur, membres de la famille et amis se présentent devant les mariés et prennent la parole. Que disent-ils ? Présentent-ils leurs vœux de bonheur ou quelques souvenirs en commun ?
  Les mariés sont debout,  attentifs aux propos. A cette occasion, un cadeau est remis à chaque orateur et certains glissent un billet aux parents présents.
  Trois petites filles viennent au centre de la salle et entament une danse en l’honneur des mariés, puis un  adolescent  joue un morceau de musique traditionnelle sur sa guitare. Un peu plus tard,  un jeune adulte, chantera une chanson à la mode.
  A la fin de chaque prestation, certains invités donne aux artistes de l’argent.

  Au milieu du repas, une femme s’approche des mariés et présente les alliances. C’est un peu la bousculade, chacun voulant prendre la photo souvenir avec le téléphone portable.
 
  Le plat chaud servi est le traditionnel Besbarmak,  plat national du Kazakhstan et pendant tout le repas nous est  proposé du thé au lait.
  Les Kazakhs aiment s’amuser, danser, manger et boire. C’est un va et vient incessant entre la danse et les interventions. Les hommes et aussi quelques femmes s’entraident à verser dans les verres la Vodka et le Cognac. Même si les verres sont de petite capacité, à la fin du repas les yeux de certains sont quelque peu fatigués.
  La fin du repas est annoncée par la prière commune («Amin», geste musulman de remerciement répandu dans toutes les régions).Tout le monde sort rapidement (une fois la prière effectuée, on ne touche plus à la nourriture).
  Les convives continuent à danser sur la terre battue et sous la lumière des étoiles.


Le mariage kazakh                                                  @ José Saudubois

  Vidéo en cours


  Instantané

  Dire que nous n’avons pas aimé le Kazakhstan, serait mentir !
  Même si les paysages sont sublimement monotones, nous avons adoré ce pays. Pour justement ces paysages immenses, cette liberté retrouvée de s’installer où bon nous semble, dans les familles.

  Les paysages
  Le Kazakhstan est le neuvième plus grand pays au monde (2 617 OOO km2) avec environ un peu plus de quinze millions d’habitants. Alors vous dire ce que l’on ressent devant ces immensités de steppes ! C’est peut-être que l’on se sent véritablement tout petit et fragile.
  En dehors des villes, il n’y a pas d’arbres. De l’eau douce, certainement mais il faut connaître les lieux.
  Parfois une déclinaison et un petit lac salé apparaît. Juste de l’herbe qui parfume l’air, des cailloux et du sable. Le silence assourdissant dans ces paysages est ponctué par le passage des troupeaux de chameaux et des chevaux, en toute liberté.


  
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  Les villes et les campagnes
  Ce qui est frappant, c’est la grande différence des conditions de vie. Les villes se transforment et se rénovent très rapidement, infrastructures routières, grands magasins, édifices publiques et constructions modernes. Une forte pression immobilière détruit cependant des quartiers historiques populaires. Dans les campagnes, les villages nous semblent abandonnés par la collectivité. Tout est fait de bric et de broc. Les infrastructures sont inexistantes, juste l’école est sauvegardée. Ce sont des villages de poussière, chemins de terre sous un soleil de plomb en été ou des villages de boue, chemins défoncés sous un ciel d’hiver.


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  L’alcool
  Il est partout. Dans les rues, où les hommes ne se cachent pas pour boire. Ils partent à plusieurs, bouteilles à la main, bras le long du corps, pour aller consommer dans un endroit tranquille  le terrible poison (Vodka).
  Dans les familles, elle est monnaie courante à chaque repas, notamment quand il y a des invités.

  Nous avons constaté, dans les cimetières, un nombre important de décès à un âge précoce, (40/50 ans). On peut supposer que l’alcool et ses incidences (maladies et accidents de la route) est l’une des explications de ce constat.
  Cette présence de l’alcool aura participé à un sentiment d’insécurité, surtout la nuit, ressenti pendant notre séjour au Kazakhstan, ne nous permettant pas de nous installer n’importe où.


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  La population
  La population sortie tout juste d’une histoire longue et mouvementée sous la République Soviétique semble encore méfiante vis-à-vis du visiteur.
  Cependant, une fois les craintes levées, notamment en campagne, l’accueil est à la grandeur du pays. Nous avons été couverts de cadeaux.
  Nos hôtes, pour certains (en ville), ont pris une journée sur leur travail, pour nous recevoir.


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  Les enfants

  Dans cet immense pays, où le tourisme de masse n’a pas encore fait son apparition, nous avons trouvé des enfants calmes, attentifs, discrets.
  Le contact est vraiment délicieux, la curiosité délicate avec une envie pour les jeunes étudiants rencontrés, de partager et connaître les autres cultures.


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A la lecture de nombreux textes sur les sites de voyageurs et dont le nôtre, l'appréciation et le vécu de chaque périple est bien différent. Certains ont aimé un pays, d'autres moins. Aussi, ne vous arrêtez pas à ce qui est écrit ou bien arrêtez-vous sur un passage, si celui-çi vous donne envie d'aller voir.
Le voyage excite les sens, vous donne et vous mange de l'énergie, il rend les journées plus longues.

A chacun son voyage.




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@ José Saudubois



Nous passons en Russie pour rejoindre la Turquie, avec la traversée de la Mer Noire.


                                                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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