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Epilogue - mars 2013

 

Portfolio #3


Portraits sensibles


Enfants au Kazakhstan



dsc-2591-turquie-2011-ani-1.jpgUne mère et sa fille en Turquie

Enfants du Turkménistan



Lalie

Jeune fille au Maroc

Manou




dsc-0189-2-1.jpg
Maroc

Couple en Croatie

Jean - Turquie



Turquie
Turquie

Bulgarie (Rodhopes Orientales)


Enfants du Kazakhstan

Turquie

Kazakhstan

@ José Saudubois



   

     Certains pensent que le voyage, ce sont des vacances. D’autres pensent que partir sur les routes pendant deux ans, ce n’est pas à leur portée, que certains pays ne peuvent être traversés sans connaître la langue.
     Après deux années passées sur les routes des Balkans, de l’Asie centrale et du Maghreb, nous pouvons témoigner aujourd’hui que si nous sommes prêts mentalement par un projet de voyage, tout est possible.
      Notre idée était de rencontrer les populations des pays traversés. Avec les contraintes administratives (Durée des visas) nous avons essayé de passer le plus de temps possible avec les familles. Découvrir des tranches de vie sur cette terre que l’on aimerait sans mal, c’est ce que nous avons vécu durant ce voyage.

      Des histoires, des gens, des paysages.
      Des gens dans les paysages, des paysages sur le visage des gens. Burinés, teintés par les éléments puissants de la nature.
      Nous avons gardé la mémoire des visages. Nous avons gardé la mémoire des paysages.

      Nous avons trouvé  sur notre route des êtres avec les mêmes difficultés  dans les têtes, dans les corps.
      Les difficultés de vivre.

      Nous avons trouvé une puissance sans faille chez les femmes de tous les peuples rencontrés, dans les Balkans, en Turquie, en Iran, au Turkménistan, au Kazakhstan, en Russie, au Maroc.
      Des femmes travailleuses, sensibles, aimantes, réconfortantes.
      Nous avons vécu la récolte du coton avec Azar et sa famille, à Adyaman en Anatolie centrale.
      En Iran,  partagé  la vie quotidienne de Fatima et ses deux filles, Shilin et Shima.
      Un mariage kazakh  nous a montré  la fraternité et  le respect apportés  lors de cette occasion. 
      A Chypre, nous avons été témoins du courage  de Ayfer pour fabriquer son pain.
      Au Maghreb, nous avons  échangé, chaque jour, nos connaissances respectives et l’apprentissage d’un vivre ensemble avec des cultures si différentes, mais une ressemblance si forte dans la difficulté pour certains de vivre et pour d’autres de se situer dans ce monde.

       Et là, hop ! Petit à petit, pas à pas, nos croyances ancrées au plus profond apparaissent et notre conscience s’élargit. Nous avons essayé de gérer nos peurs, l’inconnu et combattre nos croyances pour mieux se connaître et comprendre l’autre.
       Nous ne nous sommes plus sentis des étrangers dans ces pays, et avec les familles, nous avons partagé nos impressions et montré que nous ne sommes pas que l’image véhiculée par les médias.
       Pendant ce périple, nous avons travaillé sur cet état si fort, si puissant provenant de notre enfance, (Nos croyances), et le poids porté depuis des millions d’années  de cette mémoire des cent milliards d’êtres humains apparus sur la terre. Mémoire collective de peuples vivants en paix et de peuples se faisant la guerre.
       Le voyage nous a permis de trouver  les énergies positives, celles que nous avons partagées avec d’autres êtres vivants, ces inconnus rencontrés sur la route, devenus des amis, des frères et des sœurs de sentiments. Nous avons essayé de trouver des chemins où les énergies des uns et des autres nous ont aidés à mieux nous comprendre.

       La «réalité», cette impression pleine, claire, de regarder le vrai sens de la vie, nous l’avons touchée au contact des habitants sur les routes de notre périple.

       Ce voyage, cette parenthèse, ce déplacement géographique, ces géographies secrètes, ces mouvements, ces errances et ces contemplations, ces dérives piétonnes, ces fêtes, ces instants partagés, ces constructions visuelles et ces imaginaires (dont il faut en sortir), ces signes, ces significations, ces traces éphémères ou séculaires, ces regards, ces souvenirs et ces directions vers lesquels tourner son visage. Ce temps donné pour cela, pour un mode de vie qui laisse place à l’inconnu, à l’émerveillement est  aussi un temps pour faire des choix, trouver un autre chemin, toujours au plus près des hommes et de la nature.

       Et finalement, au retour de ce voyage, pourrons-nous dire que nous avons  changé, réussi  à aller à l’essentiel ? Le temps nous le dira. Les autres aussi.

       Colette et José Saudubois, Mazé, mars 2013.









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