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Maroc - Novembre 2012

   
  L’écriture du silence.

  
Fatima vit dans les montagnes du Djebel Sarhro avec ses parents. Son métier, c’est le tissage. Depuis l’âge de 11 ans elle tisse des tapis. Sa connaissance technique elle l’a apprise avec d’autres femmes et adapte à ses besoins ces techniques. Concernant l’agencement des couleurs et des symboles, c’est dans sa tête que l’expression se définit. C’est l’expression du moment, elle laisse venir et se lance dans un jeu de couleurs et de dessins où chaque tapis est une œuvre unique.
  Accroupie devant son métier à tisser, ses seuls outils manuels sont le peigne à tisser et une demi-lame de rasoir. Avec ses doigts elle passe les fils de laine dans les fils tendus de coton. C’est un habile passage de liens confectionnés avec les doigts agiles et une observation intense des matériaux pour la rectilignité du tissage, la bonne tension des fibres.
  Des années de pratique permettent à Fatima de sentir son tapis, seul reste le mystère visuel.
  Fatima explique les différents processus pour la fabrication du tapis. Tout d’abord, la laine est récupérée du dos du mouton par la tonte pour être ensuite lavée puis séchée. Sa mère s’occupe de carder la laine et de la filer. Ici la magie opère tant les doigts sont habiles à tourner le bout de bois qui torsade la laine, à l’étirer sans que le fil ne se rompe et trouver le bon diamètre.  Ensuite la laine blanche sera teintée. Une partie est réalisée à la maison. Le henné, le safran et une teinte rouge. Couleurs naturelles. Pour le blanc, aucune intervention. L’autre partie est réalisée à Taznarkht, comme le bleu indigo (Provient des racines d’un arbuste), le noir, le vert, et d’autres teintes rouges. Toujours des teintes naturelles. Plusieurs semaines voir des mois sont nécessaires pour la réalisation d’un tapis suivant les dimensions.

  Le ou les tapis seront vendus dans les boutiques ou sur le souk de Taznakht, capitale du tapis Berbère et source de revenus non négligeables pour les familles vivant dans les montagnes.

  Ouintgegal - le 18/11/2012


 

  La Barytine

  Djebel  Sarho, sur une des pistes qui mènent au seul village habité des montagnes, Ikniouin.
  Sur le flanc abrupt, à une centaine de mètres de la piste, la montagne est éventrée, trouée. C’est l’entrée d’une mine de barytine. Une dizaine d’hommes se trouvent sur place. Ils travaillent sept jours sur sept, on distingue le campement dans une ancienne galerie. C’est un travail pénible, non sans danger. L’extraction s’effectue à la pioche, à la pelle et au marteau-piqueur. La barytine d’un côté, les déchets de l’extraction pour accéder au précieux minerai de l’autre. Ils sont déposés à l’entrée de la mine par les mineurs et les brouettes. La mine comprend plusieurs galeries. Partie obscure puis partie lumineuse, une trouée vers le ciel apportant la lumière nécessaire. Un coude, l’obscurité à nouveau, il faut  baisser la tête, puis de la lumière, juste ce qu’il faut pour apercevoir le scintillement du minerai. Les hommes parlent, s’interpellent, de la galerie du dessus à la galerie du dessous. La faille, énorme, et le ventre de la montagne offrent aux hommes leur pain quotidien. Nul plaisir ! Juste le dur labeur, de la poussière, du danger.
  La barytine sera acheminée par camion vers Safi.

  Tiguirna - 30/11/2012

  La barytine

  Utilisations de la barytine

  Comme charge minérale

  La barytine est utilisée dans le papier, les plastiques, les peintures, les vernis. Dans l'industrie pétrolière, elle est employée comme boue lourde pour augmenter la densité des fluides de forages et éviter les fuites des gaz.

  Comme absorbeur de rayons gamma

  Elle peut également entrer dans la composition du béton afin d'augmenter considérablement sa densité et son impénétrabilité aux rayons Gamma. Ce type de béton est généralement utilisé pour la construction de bâtiments servant pour des tirs radiologiques, ou certains bâtiments des centrales nucléaires.

  Comme source de dérivés du baryum

  La barytine est l'une des principales sources de Baryum. Opaque aux rayons X, ce produit toxique est utilisé en médecine sous une forme insoluble pour visualiser le cheminement du bol alimentaire dans le tube digestif. Il permet ainsi de mettre en évidence des fausses routes ou des fistules.

  Le baryum sert aussi de base pour la composition de certaines pigments comme le « jaune de baryum » ou « jaune de baryte ». Peut-être pour éviter d'évoquer sa toxicité, ce pigment est parfois improprement dénommé « jaune d'outremer », les outremers étant normalement obtenus à partir d'aluminium et de silicium.  
  Le jaune de baryum est composé de clhorure de Baryum, de bichromate de potassium et de sodium. Ce pigment a été créé par Leclaire et Barruel au début du XIXe siècle. Il ne semble plus utilisé du fait de sa toxicité et de sa tendance à verdir peu à peu lorsqu'il est exposé à la lumière. Il présenterait aussi des incompatibilités avec certaines couleurs.

  La barytine permet aussi la production de carbonate de baryum (BaCO3), utilisé dans la fabrication de verre (télévision, optique) et de glaçures de céramique et porcelaine.

  En joaillerie

  Les gemmes sont taillées comme pierres fines.

  Source : Wikipédia




 

Charles de Foucauld

Charles de Foucault

        Photo de Charles de Foucauld dans le Hoggar

  Il est représenté portant une bure blanche avec un Sacré-coeur rouge cousu sur sa poitrine. Cette robe est serrée à la taille par une ceinture de cuir à laquelle pend un chapelet.

  Pourquoi Charles de Foucault ? Parmi ses nombreux voyages, le Maroc et plus particulièrement Tissint a été un de ses lieux de long séjour dans une maison au coeur de la médina. Sur les murs, on peut observer des dessins et des symboles. Quelques objets sont restés dans les lieux.

  Suite : voir dans la rubrique "Chroniques" / Charles de Foucault

Entrée de la maison de Charles de foucault - Tissint
        Peinture murale
                Peinture murale  Peinture murale

                                                  Peinture murale
  
                                                      Peinture murale
                                                      © José Saudubois