Janvier 2013 - Maroc # 4

   En ce début d'année, vous nous retrouvez à Hassi Labiad,  situé  à 5-6 km de Merzouga. J’aime ce petit douar, tranquille, agréable, situé au pied des dunes. Une grande place a été aménagée. Les rues centrales sont recouvertes de gravier, ce qui limite la poussière. Nous avons connu l’agitation du début de l’année. C’était les vacances. Alors, nous avons vu arriver un peu plus de touristes, essentiellement des espagnols en  4/4. Les dunes étaient devenues un air de jeu à tout va.

   Les espagnols ont beaucoup œuvré ici. Un hôpital a été construit. Une association, soutenue par des finances espagnoles, assurent des cours d’espagnol, d’anglais, de couture, de tricot, de pâtisserie. Une boutique a vu le jour cette année pour vendre les gâteaux. Nous avons rencontré aussi un italien venu faire des conférences pour parler de la problématique d’un champignon qui sévit sur les palmiers. Il explique aux agriculteurs comment s’y prendre pour enrailler cette épidémie. Et tous les ans, un raid de 4L passe ici, et dépose à toutes les familles des vêtements…

   Maintenant, le calme est revenu.

   Ici, l’eau est rare. Aussi, il a été mis en place, avec l’aide des finances d’une association espagnole, un système d’irrigation, appelé « la Khettara Bourchouk ». Le principe est de creuser de nombreux puits, peu profonds, pour aller chercher l’eau qui n’est pas très loin, en surface. Un, deux mètres suffisent. Ils l’appellent ici  «Eau de sable». Un canal est ainsi creusé, et amène l’eau vers la palmeraie, là où se trouvent les jardins. Plusieurs  réserves sont également installées afin d’alimenter en partie l’eau nécessaire pour la consommation des familles.

© Colette Saudubois

© Colette Saudubois

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© Colette Saudubois

© Colette Saudubois


   Jeudi 11 janvier : Michel (mon frère) et sa femme Marie-Odile arrivent en fin de soirée. Sur leur séjour de 3 mois au Maroc, ils ont décidé de passer deux semaines avec nous. Ils viennent donc nous rejoindre pour découvrir les pistes ensemble. C’est super.

   Après une bonne journée passée à découvrir les djebels, dans la poussière, nous terminons bien souvent la soirée en jouant à la belote dans leur camping car. Et oui, il y a plus de place chez eux ! Alors, c’est un va et vient entre les deux camions (Ils se sont installés 30 m plus loin pour ne pas envahir nos voisins). Nous venons tous les jours, chargés  de café, de petits gâteaux, de  pâtisseries ou de ma petite «tambouille». Nous partageons de bons moments ensemble. Des discussions s’engagent sur ce que l’on va faire le lendemain mais aussi sur des sujets beaucoup plus sérieux, nos souvenirs d’enfance, notre travail, la famille, la situation du monde aussi… On a du temps, on apprend à mieux se connaitre.

© Michel Benoist

© Michel Benoist

© Michel Benoist

© Michel Benoist
    Cela va faire plus d’un mois que nous sommes là. Alors, je commence à être bien connue ici. Je ne suis plus une étrangère quand je vais faire mes courses à la petite boutique ou quand je traverse le douar. Le «Salam Aleikoum» n’est plus le même. Il devient «Labas, Berrer, Coulchill labas…». Ce sont tous ses petits mots que les marocains s’échangent lorsqu’ils se saluent. 

    Mercredi 23 janvier : nous quittons Hassi Labiad pour aller du côté d’Alnif, toujours avec Michel et Marie Odile. Faute de trouver un bon bivouac, nous retournons  à Tiguirna, près d’une famille que nous avions précédemment  rencontrée. Nous sommes reçus par Fatima et Youssef, un jeune couple avec trois enfants. Youssef vient de terminer son travail en Espagne ce qui lui a permis d’avoir un peu plus d’aisance financière à la maison. Il s’est construit une grande maison, avec carrelage, faïence,  plafonds décorés de stucs. Il travaille maintenant dans la région, toujours dans la construction.

   Ils sont  à nos petits soins. Tous les matins, nous prenons un thé chez Fatima qui se fait un plaisir de nous offrir chaque jour quelque chose de différent : des melouis (crêpes), un gâteau de semoule, des beignets, tout cela frais fait du matin. Dès que nous rentrons des pistes, le thé nous est offert. Et puis, l’hospitalité marocaine est tellement grande que  nous connaitrons aussi une soirée brochettes, une soirée couscous. Fatima adore aussi m’habiller de son costume traditionnel. Je me laisse faire, mais  ce n’est pas ce que je préfère.

   Nous passons deux jours à découvrir les superbes djebels.

 © Colette Saudubois

© Colette Saudubois

© José Saudubois

© Colette Saudubois

© Colette Saudubois

© Colette Saudubois


© Colette Saudubois

© Colette Saudubois


   Samedi 26 janvier : Aujourd’hui, Michel et Marie Odile reprennent la route de leur côté. Et nous, on fait demi-tour pour nous arrêter près d’une réserve naturelle que José avait repéré, à 15km de M’cissi, à Boungaref, exactement. Nous faisons connaissance du gardien, Saïd, et bien sûr, il nous invite à venir près de sa maison, la seule au pied de la montagne, pas loin du parc. On est super bien, en pleine nature. Le lendemain, nous partons faire le tour de la Réserve, nous n’avons pas le droit d’y entrer. Nous découvrons avec les jumelles des oryx puis des gazelles. Nous les voyons de loin, mais c’est bien, nous savons qu’elles sont là, protégées. S’il en reste encore, c’est à ce prix là (dans une réserve)  car  ici, la faune se fait très rare.  Cette réserve compte 3 oryx et 19 gazelles.

   Nous restons ici une bonne semaine. Les températures ont remonté. Nous passons nos journées à découvrir les djebels. Très peu de monde, bergers avec leurs troupeaux de chèvres, de dromadaires, que nous croisons çà et là, puis quelques maisons de pierres, où d’anciens nomades se sont sédentarisés.

© Colette Saudubois

© Colette Saudubois

© Colette Saudubois

© Colette Saudubois

© Colette Saudubois


   Grâce à l’invitation de Saïd, j’ai pu observer la vie au quotidien d’une famille marocaine. Autour de lui, et sa femme, Fatima, vivent  leurs  trois filles et leurs enfants. Elles sont mariées mais leurs maris sont  tous à l’extérieur pour le travail, l’un à Nador, l’autre à Alnif. Il a également un fils qui travaille en Espagne. La maison de Saïd est un point de rencontre pour beaucoup de  véhicules, dont un taxi brousse. Presque tous les matins, vers 8 heures, un véhicule arrive et prend les nomades ou un membre de la famille de Saïd pour aller rejoindre la ville, Rissani ou Alnif,  à une cinquantaine de km.

   Les femmes s’affèrent dans un premier temps à donner à manger aux moutons et aux chèvres. Puis, c’est le moment de faire le pain, préparer le plat du midi, un tajine, un couscous, une pizza. Un après-midi, j’ai rejoint le groupe de femmes, assises par terre devant la maison, occupées  à casser des fèves séchées qui serviront au repas du soir. Un jeu de patience, elles prennent le temps. Et puis, certains jours, c’est le moment de la lessive. Alors, une femme, toujours accroupie, frotte le linge dans une très grande bassine ronde. Cela lui prendra quelques heures. J’avais déjà remarqué que les femmes travaillent toujours par terre, même si, dans leur cuisine, elles ont une paillasse. Les habitudes restent. Elles s’assoient sur un petit tabouret en plastique et tout est entreposé autour d’elle, à même le sol. Un autre jour, au retour du taxi brousse, un Imâm est présent et autour du thé et du repas,  j’assiste à la prière qu’il récite, les mains jointes, les yeux levés vers le ciel.

   Saïd entretient également  un jardin où il cultive ses légumes grâce à un puits. Heureusement qu’il est là, car ici la pluie se fait très, très rare.

   Le soir, vers 20 heures, c’est le moment du dîner. Nous sommes tous assis par terre, les jambes repliées, autour d’une table basse, ronde et en bois. Nous commençons par un thé accompagné de cacahuètes. Puis, comme nous mangeons avec les mains, de l’eau tiède  est versée au dessus d’un récipient pour les laver. Le plat unique est déposé sur la table avec le pain, une grande galette plate, enveloppée dans un linge en coton. Saïd découpe des morceaux de pain qu’il dépose tout autour de la table. Et tout le monde mange, sans parler. Avec un morceau de pain tenu dans la main droite,   j’attrape un peu de nourriture située devant moi et le porte à ma bouche, en essayant de ne rien faire tomber. Maintenant, je maîtrise à peu près cet exercice. Et à la fin, j’observe le rituel du partage de l’unique  morceau de viande que Saïd, à mains nues, découpe  et dépose pour chacun. Quelques oranges et bananes, coupées en quartier, clôturent le repas.

   Les enfants tournent autour de toute cette activité. Ils sont souvent dans les jupons de leur mère. Les plus grands, commencent à participer en apportant le thé, le pain ou débarrasse la table. C’est vite fait, un seul tour. la table disparaît avec tout ce qu’il reste dessus.

   J’ai constaté qu’ils mangent peu mais très souvent.

 © Colette Saudubois

© Colette Saudubois

© Colette Saudubois

© Colette Saudubois

  

    Nous savons qu’une fin arrive. Nous commençons à faire la liste des choses à penser une fois arrivés à la maison. Ho ! là là ! Que j’aime moins…   Mais, c’est normal. Nous avons aussi de nouveaux projets. Alors, pas de panique. C’est m’zien (bien) !

    Je vous embrasse,
    Je peux encore vous dire à la prochaine,
    Coco

 

Commentaires

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