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  • Juillet 2012 - Grèce-Italie-France

    • Le 02/08/2012

       Bonjour à tous,

       1e semaine de juillet : nous venons de passer une excellente semaine dans le Parc de Vikos (Grèce). Toujours très proches de la nature, nous décidons de faire une marche sur deux jours, monter  plus haut, à 2000 m, en passant une nuit dans un refuge à Papingo. Trois heures de montée, en pleine chaleur, auront suffit pour atteindre le sommet.  Après un bon repos, le lendemain matin, nous décidons de rejoindre le Dragon Lake. Superbe ! L’eau est bonne, alors un bon bain nous rafraichit. Un bémol, nous sommes encerclés de petites mouches et autres gros insectes qui nous piquent ce qui écourtera un peu notre balade.

       Dimanche 8 juillet : nous rejoignons Igoumenisa. Une seule agence ouverte. Nous ne nous attendions pas  à avoir un bateau dès le soir. Départ 21 h, arrivée annoncée, 8h30 à Bari, en Italie.
       Lundi 9 juillet : finalement, nous arriverons en Italie vers midi, sur un énorme paquebot, et une mer tranquille.

       Nous traversons l’Italie d’est en ouest, en 4 jours, en passant par la région des Abruzzes et de la Toscane. Deux belles régions que nous avons bien aimées, avec ces vallons boisés, ces champs de cultures dorées, du bocage, tout ce que nous aimons. Et puis ces rangs de vignes, bien alignés.  Nous nous rapprochons de la côte, avec la circulation, les feux, et énormément de scooters.

       Jeudi 12 juillet : nous arrivons en France et longeons la côte méditerranéenne pour rejoindre les garçons à Marseille. Nous passons quelques jours ensemble et remontons, direction l’Anjou.
       Pourquoi ce passage en France ? Pour deux raisons : nous avons décidé de poursuivre notre voyage vers le Portugal et le Maroc. Dans ma famille, certains ont de sérieux soucis de santé, j’éprouve le besoin de les revoir.

       Nos prévisions : nous pensons quitter  l’Anjou le 6 août, direction le Portugal.

       D’ici là, nous avons envie de prendre quelques vacances vis-à-vis du site ! Et oui, il ne faut pas croire, c’est du travail… et nous ne nous sentons plus vraiment en voyage depuis notre remontée sur la France. Nous roulons sans nous attarder. Aussi, nous allons faire une petite pause, tant pour le blog que sur la page « Sur la route ».
       Je reprendrai le cours de notre voyage au Portugal, ce qui devrait nous pousser à un prochain rendez-vous en septembre.
       Je vous souhaite toujours un bel été, avec du soleil pour tous, je sais, il vous a tant manqué.

       Je vous embrasse bien fort.
       Gros bisous à tous et à chacun,

       Coco.

     © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois  © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois

    © Colette Saudubois


         Je termine mon billet par ce superbe coucher de soleil.

    © Colette Saudubois                                              

     

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  • Juin 2012 -Turquie

    • Le 03/07/2012

                                                        

       La Réserve, de long en large.

       Comme annoncé, nous voilà arrivés à Sindel Höyük (Turquie), de l’autre côté de la Réserve Sultan Sazligi, non sans mal. Nous avons cherché un peu avant de trouver la bonne route. Pas d’indication, juste comme repère, l’observatoire que nous apercevons par moment de la route.

       Nous ne sommes pas déçus là aussi.

       Nous traversons le petit hameau et nous dirigeons à l’observatoire. Nous découvrons de grandes prairies, de pars et d’autre, avec des zones humides qui regorgent de poissons, et plus à droite, des marécages où les flamants roses viennent  chercher leur nourriture. Cette réserve est peuplée de nombreux oiseaux comme les guifettes moustacs, les sternes naines, les cigognes noires, blanches, les hérons cendrés et bien d’autres. Et bien  sûr, nous retrouvons les petits écureuils de prairie.

       Après nous être arrêtés à l’extrémité du hameau, Mehmet  vient nous chercher et propose que nous nous installions près de sa maison. Quel bonheur ! Nous sommes, entre deux maisons, face à la réserve, l’eau arrive à nos pieds. Nous voyons les  vaches, les chevaux, les oies venir tous les jours boire et manger. Ici, les chevaux sont utilisés pour encadrer les troupeaux de vaches. Le territoire est tellement grand. Et puis, les familles regroupent leurs vaches et 2-3 hommes les emmènent la journée. Nous voyons donc passer matin et soir un troupeau de 500 vaches et des buffles d’Asie.

      Cette fois, je ne vous présente pas les photos dans sa marie-louise, il y en a tant !! La sélection a été difficile.

     Bivouac à Sindel Höyük   Notre vue au bivouac  La famille de Mehmet qui nous accueille  L'observatoire  Vue sur la réserve

    Coucher de lune devant notre bivouac                                                  © Colette Saudubois

       Nous passons une semaine formidable. Tout le monde est à nos petits soins. Chaque jour, ou presque, une famille nous invite à dîner, ou nous apporte au camion du yogourt, fait maison bien sûr, des feuilles de vignes farcies, enfin tout ce qui nous permet de découvrir leurs habitudes culinaires. J’en profite aussi pour leur acheter du bon lait frais, quel régal ! Il a du goût au moins. Et du fromage, il ressemble à de la feta.

       Nos journées sont rythmées par le départ des vaches sur la réserve, dès 6 heures du matin, elles nous  réveillent parfois. Puis, après un petit déjeuner pris dehors, le soleil est déjà bien haut à 7h30, nous partons marcher sur la réserve. Nous ne nous lassons pas d’observer tous ces oiseaux. Le beau temps est avec nous, seul le vent est parfois un peu violent, ce qui occasionne de bons coups de poussière.
       Nous apprendrons que ce petit hameau, avec ses maisons assez rudimentaires,  est habité seulement les mois d’été, de mai à septembre. Toutes les familles ici présentes viennent avec leur troupeau pour que leurs bêtes profitent des grands et verts pâturages de la réserve. Puis l’automne arrivant, tout le monde, familles et troupeaux, repartent dans le village où chacun a sa maison.  

     La famille d'Ismaël où j'ai acheté du bon lait  Le frere de Mehmet

    La famille Ayla nous reçoit Partage d'un autre repas

    Rassemblement du troupeau devant l'observatoire pour un retour au hameau - © Colette Saudubois

    Buffles d'Asie

    Le troupeau rentre au hameau, il est 19 h

    et tous les soirs, la traite

    Une maison typique du hameau                                                 © Colette Saudubois

       Les enfants sont aussi beaucoup présents. Nous sommes arrivés un vendredi, alors ils étaient tous là le week-end. Ils viennent nous voir au camion, et sont très agréables, sans trop nous envahir. Un après-midi, je les emmène  enregistrer les petits cris des écureuils. Je leur apprends à observer, écouter sans faire de bruit.  Ils ont du mal, ils ne sont pas habitués. Mais ils sont tout sourire, étonnés certainement que l’on s’intéresse à ces petites bêtes.

       J’ai particulièrement  apprécié la compagnie de 3 jeunes filles d’une même famille, Fatima, 12 ans, et ses deux petites sœurs jumelles, Keifsach et Zeinep, de 8 ans. Elles sont charmantes, attentionnées, intéressées, souvent avec moi autour du camion. Elles se prêtent bien à la photo, elles jouent les stars devant nos appareils.

                                                                         Fatima                                                                      © José Saudubois                    Fatima                                                  © Colette Saudubois

    Keifsach et Zeinep                                                      Keifsach

    Zeinep                                                         © Colette Saudubois

    Zeinep                                                                       © José Saudubois

       Nous quittons la réserve. Il est temps. Nous nous dirigeons sur Kayseri.

     

       Deux semaines en famille

       Nos deux garçons, Simon et Romain, viennent nous rejoindre le 11 juin pour passer 2 semaines avec nous. Voilà  15 mois que nous sommes partis, alors nous sommes tous impatients de nous revoir, skype ne fait pas tout.

       Amoureux eux aussi de la nature, nous leur faisons découvrir dans un premier temps la Réserve Sazligi. Nous retournons avec eux sur les deux villages, Ovaçiftligi Köyü et Sindel Höyük. Une immersion immédiate, tant dans la nature que dans les familles. De longues marches nous permettent d’écouter, observer. Chacun s’attache à capter ces merveilles.

        © Romain Saudubois

    Coco se concentre sur la macro   © Romain Saudubois

    Le Parc Sultan Sazligi    © Romain Saudubois

       Et toutes ces merveilles de la nature :

    Un vol de flamands roses - © Colette Saudubois

      © Romain Saudubois

    © Romain Saudubois

    © Romain Saudubois  © Simon Saudubois

    © Simon Saudubois  Un serpent, juste à mes pieds  © Colette Saudubois

    Un serpent, juste à mes pieds  © Colette Saudubois  Chevèche d'Athéna  - © Romain Saudubois  © Colette Saudubois	  © Simon Saudubois

       Puis, nous les emmenons voir Soganli, un petit bijou, non encore étouffé par les visiteurs. Situé à l’ouest de Yeçilhisar, ce petit village bénéficie d’une belle gorge où, il y a  bien longtemps, des familles sont venues vivre là en creusant leur maison dans la montagne. On peut y découvrir des églises creusées à même la roche avec ses tombeaux placées à l’entrée. C’est là que nous essuyons un bel orage avec surtout une forte tempête de vent. Heureusement, les garçons avaient installé leur tente dans l’une des maisons troglodytes. Il faisait nuit, Simon et Romain étaient dans leur tente, et notre camion dansait avec le vent. Le lendemain matin, nous découvrons un vieil abricotier, coupé en deux, couché par terre, et de nombreuses branches tombées.

      Soganli - © Simon Saudubois  Soganli - © Colette Saudubois    Soganli - © Colette Saudubois

    Et une partie de tarot pour la détente - © Colette Saudubois	  Un soir d'orage - © Romain Saudubois  Bivouac un soir d'orage - © Colette Saudubois

       Nous filons sur le cœur de la Cappadoce. Toutes ces roches volcaniques enchantent nos yeux.
       6h du matin, des bruits de chalumeau nous réveillent. Nous restons là, à regarder la montée d’un nombre impressionnant de montgolfières.

     © Simon Saudubois

    © Simon Saudubois  © Colette Saudubois	  © Colette Saudubois

       La chaleur est là.

       Nous remontons désormais gentiment vers Istanbul, en passant près d’Ankara.
       Toujours la beauté de la nature guide notre route et nos arrêts  répondent à l’émerveillement de nos sens. Ce sont toujours les Réserves naturelles qui nous attirent. Nous nous arrêtons déjeuner sur la route près d’un immense lac salé, puis nous ferons une halte de 2 jours au cœur d’un petit village, Altinçanak, situé près d’un grand lac et de roselières. Installés sur un espace vierge entouré de maisons,  nous vivons deux jours merveilleux.

       La nature nous a encore fait un beau cadeau : nous commençons notre marche, il est 17 heures. Nous longeons les champs de blé. Et sur notre gauche, à flanc de  montagne, José aperçoit une renarde. Aux jumelles, nous découvrons un peu plus bas, dans les rochers, le terrier avec 2 beaux petits renards. Nous restons là,  à les observer, sans bruit, enfin, nous essayons. Romain monte par derrière pour s’approcher un peu. Elle nous entend et s’enfuit. Nous poursuivons notre sortie. A notre retour, la nuit tombe. Nous apercevrons au loin la mère revenant du village avec quelque chose dans la gueule, sans doute une poule. Il faut bien nourrir tout ce petit monde. Nous décidons de revenir le lendemain soir. Cette fois, Romain part en affut seul pour qu’il soit plus tranquille. Simon reste dans le chemin, le guidant par signes sur les mouvements observés. Romain découvrira en fait 4 petits renards jouant devant leur tanière.
       Il nous rapporte des images  et des films qui permettront de garder la mémoire de ces instants si précieux. En fait, la question reste posée : est-ce du renard ou du chacal ? (Si des personnes peuvent identifier, merci de nous le faire savoir)
        Au retour de notre marche nocturne, une famille ira jusqu’à nous apporter au camion tout un repas complet, tout chaud, pour nous quatre. Les familles sont toujours aussi charmantes. Nous ne cesserons d’apprécier toutes ces attentions.
        Nous aurons eu l’occasion de voir le traitement du lait, avec une machine qui tourne lentement à la manivelle. D'un côté est extrait la matière grasse pour le beurre, de l'autre coule l'autre extrait pour la fabrication du fromage.

       

     Lac salé Tuz-Gölü  © Simon Saudubois

      Lac salé Tuz-Gölü  © Colette Saudubois  Bivouac à Altinçanak - © Colette Saudubois	 Le pain  fabriqué à la maison - © Colette Saudubois	 Le pain  fabriqué à la maison - © Colette Saudubois   Le pain  fabriqué à la maison - © Colette Saudubois  et l'huile déposée avec une patte de.... chèvre !  peut-être © Colette Saudubois	  Le résultat est succulent  © Colette Saudubois

     

      Vue sur Altinçanak- - © Colette Saudubois	  Vue sur le lac - Altinçanak- - © Colette Saudubois  Vue sur le lac - Altinçanak- - ©  Simon Saudubois  Vue sur le lac - Altinçanak- - ©  Simon Saudubois    ©  Simon Saudubois  Paysage - Altinçanak - © Romain Saudubois

    Paysage - Altinçanak - © Romain Saudubois

    Altincanak - vue sur la tannière - © Romain Saudubois

    Altincanak - petit renard - © Romain Saudubois  Altincanak -  © Romain Saudubois 

       Nous faisons une autre halte, à la Réserve Nallihan Kus Cenneti, située juste sur notre route. Nous sommes  surpris par cette abondance d’oiseaux. Ils tournent autour de nous, à droite, à gauche, et le paysage est superbe. Nous resterons jusqu’au lendemain pour profiter un peu plus de cette nature.

    Réserve Nallihan Kus Cenneti - © Colette Saudubois	  Réserve Nallihan Kus Cenneti - © Romain Saudubois  Réserve Nallihan Kus Cenneti - © Romain Saudubois  Réserve Nallihan Kus Cenneti -   Cormorans  - © Simon Saudubois  Réserve Nallihan Kus Cenneti -  © Simon Saudubois

        Et nos photos souvenirs

     Nos amis d'Altinçanak - © Colette Saudubois	  Le chien Kangale, chien de berger © Colette Saudubois  Altinçanak -  © Colette Saudubois  Altincanak -  © Simon Saudubois  Avanos -  © Colette Saudubois

       Le temps passe. Les deux semaines arrivent à leur fin. Il est temps de rejoindre Istanbul pour une  visite de deux jours avant le retour pour les enfants sur Paris. Installés au pied de Sultanhamet, près de la mer,  nous apprécions la proximité pour rejoindre le centre. Par contre, ce n’est pas de tout repos. Quel contraste après ces jours passés en pleine nature ! La pelouse reçoit les pique-niqueurs du dimanche. Les coups de klaxonne et la musique à fond sont quotidiens.  C’est le prix à payer. Avec chaleur et pollution, on se sent poisseux. Mais cela ne nous empêche pas  de profiter de nos deux jours à sillonner les rues, découvrir le Bosphore. Et comme en juin de l’année dernière, lors de notre 1er passage, nous nous trouvons   au moment du tournage d’un film. Cette fois il s’agit d’un film indien intitulé « Race 2 ». Nous resterons plus de 2 heures à les observer. Il s’agissait d’une course de voitures sur le pont.
        Lundi matin, nous partons de bonne heure vers l’aéroport. Nous nous quittons avec en tête beaucoup de moments merveilleux de partages et d’échanges. Nous renouvellerons ces retrouvailles.

     Bivouac à Istanbul - © Colette Saudubois

      Au petit déjeuner - © Colette Saudubois	  Au petit déjeuner - © Colette Saudubois  Tournage d'un film sur le Bosphore - © Colette Saudubois

     Tournage d'un film sur le Bosphore - © Colette Saudubois  L'acteur principal - © Colette Saudubois	  Sur le bateau au Bosphore - © Simon Saudubois  Palais sur le Bosphore - © Simon Saudubois  Palais sur le Bosphore - © Simon Saudubois  Istanbul -  Ste Sophie - © Simon Saudubois

        Sitôt quittés l’aéroport, nous retraversons Istanbul et nous dirigeons vers la frontière. Le 28 juin, nous arrivons en Grèce. ¼ d’heure aura suffit pour passer les douanes.
        Nous traversons le pays, d’est en ouest, en passant par Alexandroupoli, Drama,Thessaloniki. Nous optons pour retourner (déjà passés en mai de l’année dernière) nous poser quelques jours dans le Parc Vikos, près de Ioannina avant d’aller prendre un bateau à Igoumenisa.

     

       Le mois de juin a été un mois, haut en chaleur, l’été est bien là avec 35° en moyenne, haut en couleur grâce à cette merveilleuse nature, et haut en émotions avec l’arrivée de nos garçons, attentionnés, chaleureux, taquin (il se reconnaitra), prévenants, aimants.

      Je partage avec vous le cadeau  qu’ils nous ont offert juste avant leur arrivée, pour nos anniversaires.

     

       Je vous embrasse tous bien fort.
       Gros bisous à tous et à chacun,
       Coco

     

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  • Mai 2012 - Turquie

    • Le 30/05/2012

                                                              
      

        Notre route se poursuit sur Aksaray. 
        Une petite crevaison au passage nous obligera à changer les deux pneus arrière, quoi de plus normal avec  près de 33 000 kms parcourus.
        Nous sommes maintenant en Cappadoce et choisissons Guzelyurt pour nous arrêter. Au cœur d’une grande gorge, on découvre tout un ancien village de maisons troglodytes, avec plusieurs niveaux en descendant en sous sol. De l’extérieur, on dirait un village miniature, tant les ouvertures sont petites, pas de pans de mur pour donner des perspectives. On a passé plus d’une semaine à déambuler dans ces labyrinthes. Mon esprit part dans un imaginaire où je vois des hommes, des  femmes vivre  autour d’un feu, presque dans le noir, se courbant pour passer d’une pièce à l’autre, tout le nécessaire déposé dans des niches ou suspendu au mur. Une vie bien différente.
         Seules quelques maisons sont occupées encore aujourd’hui. Nous avons fait connaissance de Sema qui a bien voulu nous ouvrir les portes de sa maison : 3 pièces de façade,  1 cuisine, 1 chambre et 1 salon-salle à manger. Tout y est clair et bien rangé, avec quelques meubles rudimentaires mais modernes. Elle vit seule avec ses deux filles, son mari travaille à Antalya et rentre tous les mois environ. Pourquoi dans cette maison ? Je ne l’ai pas su mais elle m’a semblée heureuse d’être là.

        Bien souvent, c’est à l’occasion de ces sorties que nous revenons avec du pain, tout chaud. Nous sommes passés juste au moment de la cuisson. 

        Installés dans la partie haute, où vivent aujourd’hui les villageois, nous avons trouvé  un petit espace devant une entrée de maison, sans passage, un peut reculé du centre. C’est parfait.

        Bien sûr, même de notre Turquie, nous n’avons pas oublié que le dimanche 6 mai était un jour important. Peu avant 20 h, je m’absente du café pour aller prendre connaissance des résultats des élections présidentielles au cyber du coin. Je ne suis pas la seule, à côté de moi, une italienne, vivant en France, est venue aussi, tout comme moi.

       Durant cette semaine, le temps est instable, du soleil, de la pluie. On n’a pas encore attrapé l’été.

     

        

      

     

     

      Le café où nous venons jouer aux cartes : il n'y a personne à l’intérieur ! Il fait grand soleil, tout le monde est dehors.

      

     

                                       Une maison troglodyte habitée.

            

      

      

        Le 9 mai, nous repartons. Après une très belle route, nous arrivons à la Réserve Ornithologique de Sultan Sazligi. Nous retrouvons la famille qui nous avait accueillis en juin de l’année dernière. Nous décidons d’y passer près de 3 semaines.

         Le lac Sultan Sazligi : Nous sommes posés, juste à côté de la maison de Mustapha et Hik Met, un couple d’une soixantaine d’année, tout heureux de nous retrouver. Leur fils et belle-fille vivent également avec eux, avec Izgor leur fils de deux ans, aux beaux yeux bleus.
         Ils vivent  essentiellement de la culture de pommiers.
         Nous avons une belle vue en permanence sur la montagne Erciyes encore enneigée. Je me sens bien.
         Au 3e jour, nous voilà raccordés à l’électricité. Fort appréciable, vu que l’on ne va pas bouger pendant un temps. Alors fini de faire attention à la batterie, on peut utiliser les micros, la musique et les lumières le soir à volonté. Cool ! Et, puis, j’ai installé un petit feu de bois, et je cuisine dessus. Cela fait du bien  de se poser un peu plus longtemps. J’apprécie.

      

     

           

      

        Tous les matins, nous partons avec notre matériel et allons découvrir cette belle nature, ensemble ou chacun de notre côté, selon. Nous découvrons une multitude d’oiseaux qui nichent et trouvent leur nourriture dans les marécages. Derrière, une immense roselière que les hirondelles survolent pour gober les insectes, et que les busards des roseaux scrutent pour y dénicher des proies.

      

          

     

      

         Dommage que le temps soit toujours instable. Tous les matins, il fait beau soleil, mais dans la journée, nous avons souvent des orages avec un peu de pluie qui apporte de la fraîcheur.  Ici le terrain est de la terre glaise. Alors, pas question de marcher quand il a plu. Une fois, j’ai du rentrer après une averse, j’avais au moins un kg de terre à chaque pied !
         Dans ces cas là, nous en profitons pour « travailler » sur la micro, nous écrivons pour vous.
         Et puis,  nous faisons toujours nos parties de rami voleur, plus que jamais, c’est notre distraction favorite.
         Durant ces 3 semaines, j’ai eu largement le temps de faire connaissance avec toutes les maisons environnantes. Ce sont, pour la plupart, un oncle, un cousin, enfin de la famille de Mustapha et Hik Met. Je  vais aussi faire des tours dans le village, à 500 mètres. Il n’y a pas grand-chose à voir, pas d’architecture particulière, pas de café, une mosquée bien-sûr, enfin deux, mais j’aime bien, pour susciter des rencontres, et çà marche.

     

       

      

        La fin du mois arrive. Je fais une bonne lessive, merci à la machine d’Hik Met.  Nous voilà repartis pour passer une semaine pas très loin. On nous a parlé d’une  autre place, de l’autre côté de la Réserve à 60 kms environ. Nous restons par là car nos deux garçons arrivent très bientôt à Kayseri.  Un bonheur !!

        Je vous embrasse tous bien fort.
        A la prochaine,  gros bisous à tous et à chacun,
        Coco

     

       Je finis ce billet en vous offrant ce superbe coquelicot orange.

        

     

             Toutes les photos sont de Coco

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  • Avril 2012

    • Le 03/05/2012

       Dernières semaines en Grèce – région d’Evros -

       Le mois se poursuit, toujours dans le Parc National de Dadia.
       Nous profitons pleinement de cette belle nature. Nous traversons la forêt pour aller à l’observatoire, regarder aux jumelles les vautours, les aigles… qui viennent manger les carcasses déposées par l’équipe du Parc. Nous y venons régulièrement, d’autant que la marche à travers les bois nous permet d’écouter multitude d’oiseaux, de croiser des tortues, de surprendre le vol des cigognes noires.

     

       Un après-midi, nous partons avec le berger et son troupeau de brebis. La sortie  aura duré 5 heures, sans pratiquement s’arrêter. J’en suis revenue bien fatiguée, mais contente d’avoir pu partager et vivre cette journée.  Je comprends quand le berger dit «J’ai mal aux genoux», marcher ainsi tous les jours dans la colline.

     

          
      

         Et puis, nos journées se terminent au café. Après un « Yassas » (Bonjour), nous prenons une petite table et sortons notre jeu de carte pour jouer au rami voleur. Après quelques jours, certains hommes viennent s’asseoir à notre table. Par curiosité, ils cherchent à comprendre la règle du jeu. Deux semaines plus tard, nous finissons à quatre pour une partie. C’est super ! Leurs copains rigolent, les questionnent, et voilà que nous faisons un peu partis de leur cercle. Certains nous offrent un  café, une boisson, une assiette de crudités/viande, ce qu’ils viennent manger le soir.  Le courant passe.

      



       Après deux semaines passées ici, nous décidons de retourner sur Makri.

       Il est bon aussi de revenir sur nos pas. Les gens nous reconnaissent, nous saluent. Nous nous sentons moins étrangers. Nous ne quitterons pas Makri, sans avoir goûté, dans le petit resto du coin, aux pieuvres, seiches et calamars, spécialités d’ici. Grillés à l’huile d’olive, c’est succulent.

      

     




       Le temps est venu pour un retour sur la Turquie -

       Lundi 16 avril, nous passons la frontière rapidement, reprenant le bateau au passage des Dardanelles. Nous descendons gentiment vers Pamukkale. Nous retrouvons un contact spontané avec la population.  

       Pamukkale : ce site naturel est surprenant. Enfin presque naturel, puisque des bassins artificiels ont été créés afin que les visiteurs puissent y marcher librement.  Mais, le travail de l’écoulement de l’eau y a fait sont travail, et on retrouve le dépôt de calcaire avec une eau transparente, d’un vert émeraude.  Les bassins naturels sont aussi là, et l’effet est garanti. Visite également de l’ancienne cité, Hiérapolis, où la population était venue s’installer, juste à côté des sources bénéfiques. Un grand site où il reste encore une mémoire, notamment un grand théâtre et des nécropoles. 

                                                Version naturelle

      11.jpg                                          Version artificielle

                                                Version naturelle

       Après cette visite, nous nous dirigeons vers la région des trois lacs. Le temps est au beau fixe.

       Nous décidons de nous installés près du second lac, celui de Bisherir, dans le village de Gedikli.
       Gedikli (prononcez Guédikli) nous a tout de suite séduits, situé tout au bord du lac avec les montagnes juste derrière, encore enneigées pour certaines. Et les paysages nous plaisent beaucoup : de petites montagnes, moins de culture, des troupeaux, et un lac sauvage avec ses roselières.

       Nous sommes restés toute une semaine dans ce petit village qui vit essentiellement de la pêche du lac, de la récolte des fruits (pommes, cerises), et de l’agriculture (lait, viande). Le temps m’a permis de faire connaissance avec beaucoup de familles, et chaque sortie dans le village me donne l’occasion de découvrir une particularité : fabrication de tapis, fabrication des filets de pêche, ou en savoir un peu plus sur ce qui remplit leurs journées.

         

     

       

     

     

     

     
        Je me plais beaucoup ici. Je me rends compte que c’est vraiment dans le milieu rural, comme au Maroc, que je me sens le mieux. Je prends le temps d’être avec les autres, et la population nous intègre rapidement dans leur quotidien. Je déambule dans le village, appareil photo en bandoulière, une photo par-ci, une photo par-là. Puis je m’arrête dire un « Meraba » (Bonjour) à la femme qui est dans son jardin. L’échange se finit bien souvent autour d’un tchaï ou plus.
       Voilà un endroit qui nous a donné déjà l’envie d’y revenir.

        Nous terminons le mois en repartant, direction Konya, pour nous approcher tranquillement de la Cappadoce.

        Je souhaite à tous un excellent mois de mai, un mois qui me fait penser au muguet qui doit être déjà bien avancé dans notre jardin. Le mois des fraises… et puis aussi le mois annonciateur des vacances avec ses ponts à répétition.

       Je vous embrasse bien fort, avec toujours mes pensées voyageuses.
       Coco.

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  • Mars 2012 - L’hiver est derrière nous, le printemps s’annonce.

    • Le 05/04/2012

     

       Le froid est là.

       Depuis quelque temps, je me réveille beaucoup plus tard. Il fait si bon sous le duvet. Il est bien souvent 9h - 9h30 et il fait 4/5° dans le camion. (Sans chauffage). Je rentre vite dans mes habits un peu frais, et vu le petit volume de l’habitacle, le temps de chauffer l’eau du café, et déjà il fait meilleur, je me sens mieux.
        Cela ne  nous empêche pas d’aller marcher tous les matins, bien emmitouflés,  pour entretenir notre forme. Et puis, de toute façon, rester dans le camion sans bouger n’est pas possible, marcher nous réchauffe. Combien de temps va durer ce froid ? Les grecs nous disent qu’il faut attendre avril-mai pour avoir meilleur. Ho ! Que c’est loin ! Et puis, le soir, dur, dur de rentrer dans le camion. Alors, je commence à m’impatienter. Le froid a de l’effet sur mes états d’âme. Je grogne un peu ! Mais comme on dit, il faut voir le bon côté des choses.


                 

        Et bien, nous profitons du temps passé les après-midi et soirées, dans les cafés, bien au chaud, pour vous   préparer les vidéos avec tout ce que nous avons accumulé depuis quelque temps. Un petit bémol, les grecs ne respectent pas la réglementation en vigueur, ils fument tous dans le café.
        Nous tchatchons aussi un peu plus souvent avec la famille (skype) et apprécions ces moments d’échanges.
        Nous bougeons moins. Nous sommes restés près d’Alexandroupoli, à Makri exactement,  3 semaines. Un petit village situé en bord de mer, vivant, avec beaucoup de cafés et de restos, spécialité, les pieuvres... De temps à autre, des musiciens bulgares viennent jouer à 2-3 ou 4 de la musique dans ces restaurants, se faire un peu d’argent. C’est dur en Bulgarie, nous disent-ils, alors on vient ici.  Nous avons eu l’occasion de les entendre jouer spécialement pour nous, à côté du camion. Nous revenions d’une marche. Ce fût un chouette moment.

        

          A noter, malgré la crise, nous avons pu faire un rappel de vaccin gratuitement ! C’était à l’hôpital.

        Un dimanche matin, levés à 7h30, oui, oui ! Nous avons écouté une messe orthodoxe. Un peu différent de nos messes catholiques.
        Elle aura durée près de 3 heures environ. Le prêtre et les deux hommes qui l'accompagnent ont chanté durant tout ce temps, sans interruption. Les croyants, en entrant, prennent un ou plusieurs cierges après avoir déposé une pièce, et vont les mettre sur un plateau,  puis se dirigent vers 3 icônes. Sur chacune d’elles, ils apposent leurs lèvres après s’être signés à trois reprises. Puis, ils  vont s’assoir pour assister à la cérémonie religieuse, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. A aucun moment, l’assemblée ne chante ou ne répond aux incantations du prêtre. J’ai reconnu le moment de  l’Eucharistie. Un certain nombre de personnes vient se présenter devant le prêtre pour recevoir la communion : quelque chose de consistant pris dans un calice, avec la même cuillère pour tous, et déposé sur la langue. Chacun s’essuie la bouche avec une écharpe rouge qui tombe devant la soutane du prêtre avant de repartir. Je crois voir venir la fin de la messe. Le prêtre sort de l’église, suivi de toute l’assemblée. Et finalement, non, il fait le tour de l’église, toujours en chantant, accompagné de tous, puis rentre à nouveau dans l’église. Je les ai laissé là…, d’autant qu’à ce moment là, un groupe de pélicans volait au dessus de l’église et a attiré mon attention. Pendant tout ce temps, j’ai pu observer  qu’ici, le drapeau grec a sa place dans l’église. L’église est remplie d’Icônes, avec beaucoup de dorures, de brillant. Ce qui m’a frappé, c’est ce chant sans discontinu. Le prêtre lit les textes religieux en chantant, pas de place au silence propice au recueillement.

       Je n'ai pas voulu déranger l'office  et les personnes autour de moi, alors je n'ai pas pris de photos ni film. José a enregistré les chants dont vous pouvez écouter un extrait ci-dessous.

     

     

       Le mois de mars a été l’occasion de rencontrer des voyageurs français venus aussi s’arrêter sur Makri. Morgane et David, ont pris place dans un champ, avec leur âne, Rassoudok, leur mulet, Cortex tire une petite carriole achetée en Bulgarie et Pity, un boxer  qui commence à avoir de l’âge (voir aussi Rubrique Sur la route/mars 2012). Puis, Mathieu, Anaïs et leur deux filles, Lalie et Manou,  amis de Morgane,  partis depuis 1 mois de France font une halte à Makri avant de filer sur la Turquie. Ils arrivent avec leur grand camion de 10 mètres de long, tout rose. Quel contraste entre les deux équipées !  Des soirées autour du feu de bois, des échanges, de la musique, David joue de la guitare, Morgane de l’accordéon. Vraiment super sympa.


      Bivouac à Makri



       Souvenir d'une belle journée.
       Mathieu a sorti sa ludothèque pour inviter les gens du village à venir jouer, une manière de les rencontrer et favoriser l'échange.

     

     

     

     

     

     

       La curiosité des makrinois n'aura pas été suffisante pour les faire déplacer en nombre.
       Mais qu'importe !  Nous avons passé une très belle journée.

       Puis, nous les quittons pour découvrir le Parc National de Dadia. Nous nous y plaisons, bien sûr, il y a plein de choses à voir, à faire (photos, films).

       Et le beau temps est revenu, le printemps commence à s’installer, cela fait du bien.

     

       Voilà bientôt un an que nous sommes partis. Le temps passe vite mais j’ai aussi l’impression d’avoir tellement vu et fait de choses,  que je me rends compte que le temps est complètement à moi. Et c’est bien.

       Je vous embrasse tous bien fort.

       A la prochaine,  gros bisous à tous et à chacun,

       Coco

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  • Février 2012 - Notre coin lecture

    • Le 29/02/2012

     
      Bonjour à tous,

      Pour ce mois-ci, je vais vous parler de nos lectures. Celles qui nous accompagnent, nourrissent nos esprits, nous évadent, ou au contraire nous rappellent dans quel monde nous sommes…
      Nous sommes partis avec un tout petit stock de livres et revues, et oui, la place nous était comptée, alors nous avons, en tout et pour tout, 8 livres et 7 revues. Pour certains, offerts par la famille, les amis, pour d’autres, notre sélection. 

      Nos livres

      - Un pèlerin d’Angkor                                   de Pierre LOTI
      - Des monts célestes aux sables rouges         d’Ella MAILLART
      - Le voyageur égoïste                                   de Jean CLAIR
      - Voyages avec un âne dans les Cévennes      de R.L. STEVENSON
      - Les sept portes du monde                          de Roger FALIGOT
      - La maison du silence                                 d’Orhan PAMUK
      - Une vie  ARBUS                                         de Patricia BOSWORTH
      - La société contre l’Etat                             de Pierre CLASTRES

     
      
      Un seul livre n’a pas réussi à capter mon attention, «Le voyageur égoïste». J’y reviens de temps en temps, parcimonieusement, afin de voir si cette fois je vais poursuivre et j’en suis là.
      Sinon, pour tous les autres j’en suis à ma deuxième voire ma troisième lecture pour certains.
              «Un pèlerin d’Angkor» me fait voyager dans un univers inconnu à mon esprit, que j’aspire à découvrir, dans un futur voyage peut-être. Avec une écriture très riche, l'auteur sait nous emmener avec lui dans son univers.
              Ella Maillart, voyageuse du début du XX siècle, une frondeuse qui n’avait pas froid aux yeux.
             J’ai lu son livre avant d’être passée en Asie Centrale. Sa deuxième lecture en a été d’autant plus savoureuse que les villes traversées rappelaient à ma mémoire notre route, nos rencontres. Ces pays m’ont laissé de beaux souvenirs avec toutefois un goût plus amer dans certaines rencontres à voir des familles abandonnées dans leur campagne. Traverser l’Asie centrale à dos de cheval, de chameau ou de mules, une aventure que je n’oserai pas mais j’en connais un qui serait bien tenté (mon José !).
              Robert-Louis Stevenson, ce jeune homme de 28 ans, est parti seul avec son âne à travers les Cévennes sur un mois, fin XIX. Voilà une bien belle aventure, pour cet homme, voyageur solitaire, et très sensible aux paysages. J’ai apprécié son écriture fraîche et riche en descriptions de notre belle nature. En fait, je l’avais offert à José car partir avec un âne est l’un de ses rêves non accompli. Bientôt peut-être, inch’alla !
              Roger Faligot nous raconte la vie de Pierre Malherbe dans le livre, «Les sept portes du monde», une  aventure qui dura une grande partie de sa vie. Parti, dès l’âge de 15 ans par mers et par terres, vers de nouveaux territoires, de nouvelles richesses pour le compte de ceux qui à l’époque «menaient le monde». Il nous décrit une vie bien différente, au XVIIe siècle, par certains aspects, mais finalement, non, le monde ne change pas. On retrouve aujourd’hui ces mêmes mécanismes de recherche de conquêtes, de pouvoir.
             J’ai découvert Orhan Pamuk avec "La maison du silence". Ecrivain turc, Prix Nobel de littérature en 2006, connu et reconnu, certainement un peu décrié dans son pays pour ses écritures et ses positions engagées. Il nous plonge dans le milieu familial turc, nous parle de la complexité de la relation hommes/femmes. Un auteur dont j'ai apprécié l'écriture, à relire.

             Relire, voilà bien une chose que le voyage m’a offert. Ma première lecture va souvent très vite, avide d'avancer vers la suite, suivre les évènements, mais au détriment bien souvent de l’écriture. Et là, par la relecture, je prends le temps de mieux rentrer dans le  texte et je trouve à ce moment là d’autres sens, d’autres routes de compréhension.     

             La biographie de Diane ARBUS, photographe américaine des années 60, nous raconte une vie particulière, de part son enfance déjà, issue d’une famille juive riche, élevée par des nourrices. Patricia BOSWORTH a cherché la provenance du mal être et le chemin de l‘écriture photographique de Diane ARBUS. Son travail portait essentiellement sur la mémoire des hommes/femmes si particuliers à nos yeux, difformes, les rejetés de la société.
             Le dernier livre, «La société contre l’Etat», je l’ai gardé pour la fin, car il est si différent des autres. C’est un livre que José m’a fait partager. Il nous propose une analyse de la société primitive et de nos sociétés modernes. Je ne l’ai pas lu encore dans son intégralité, pas facile à lire, à décrypter, alors je m’y penche, une pause et j’y reviens. Une approche intéressante.


      Nos revues

      - Globe Trotters                     d’ABM    www.abm.fr   
      - Bouts du Monde                   Carnets de voyages – Angers
      - Sciences Humaines -            Pensées pour demain    n° spécial
      - Courrier International –        La vie meilleure    Hors série
      - Le Monde – Bilan Planète      Hors série
      - XXI  n° 11 été 2010              de Laurent BECCARIA/Patrick de SAINT-EXUPERY
      - Le Point - Hors série N° 15   Les textes fondamentaux et leurs commentaires de   
                                                   NIETZSCHE, SCHOPENHAUER et KIERKEGAARD, philosophes.

      
        Elles nous accompagnent quotidiennement.
        Il est vrai que, d’une revue à l’autre, je peux passer de l’évasion, du rêve, aux dures réalités de notre monde. J’apprécie d’avoir le temps de lire et relire ces pages qui m’apprennent beaucoup de choses, l’occasion aussi de commenter avec José, ce monde si complexe.
        «Bouts du monde», une revue offerte par notre amie, Catherine, qui nous l'a remise juste à notre départ, sur le bord de la route !  Editée à Angers, elle nous donne à lire, à voir par ses beaux croquis, ses photographies et à voyager bien sûr. Vivement l'arrivée d'un nouveau numéro !
        J’ai eu le plaisir de connaître la revue XXI pour la première fois et  je vous la recommande. Elle sort tous les trimestres ce qui laisse le temps de bien la parcourir, car elle est riche et dense. Nous n’avons qu’un seul numéro, alors nous pouvons le lire à loisir ! Des articles de fond qui parlent de ce monde en turbulence, mais aussi une fenêtre sur d’autres vies, d’autres possibles….

       Alors, vous  vous demandez, mais vous lisez quand ? Vous qui êtes sur les routes ?
       Tout simplement, le soir, bien tranquilles dans notre fourgon, allongés sur notre lit, avant de partir dans les bras d’Orphée.
       Nous commençons tout de  même à éprouver le besoin de renouveler notre fond de lecture. La rencontre de bibliothèques et de librairies françaises nous manque.  
       Nous comptons alors sur la visite prochaine de nos garçons pour nous apporter de nouveaux livres et revues.
       D’ici là, notre ami Antoine nous fait le plaisir de partager un extrait de son dernier recueil, tout juste terminé, que je vous livre ci-dessous .
       Il y joue notamment avec les mots de l'actualité européenne, les détourne pour retourner à un essentiel.

       La dette
       Je dois à l’amitié
       à sa créance libre
       une rétribution en mots sonores
       la monnaie forte de l’affection
       J’ai trop souvent celé
       ma bourse pleine
       cousu à l’ourlet
       le sentiment
       Je dois à l’amitié
       l’écot de cet or simple   

       Récession
      Comme au recul des saisons  
      je connais mes latences
      mes ruminations
      La fleur doit sa hampe
      à la mélancolie du bulbe
      Le germe invisible
      se voit dans l’attente
      Je reviens à la terre
      à la patience des sols
      J’accepte mes intermittences

       d’Antoine BOISSEAU – Extrait du Recueil «Sortie de crise» - 2012 - en recherche d’un éditeur.

       Après une rapide remontée le long de la côte sud de la Turquie, nous avons rejoint la Grèce.
       Au moment où je mets ce billet, il neige ici, à Alexandroupoli ! Brrrr !
       Je vous embrasse,
       Coco

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  • Janvier 2012 - Ile de Chypre

    • Le 02/02/2012

      Chypre Sud grec -

       Une année qui commence tout en douceur, avec les températures bien sûr, mais aussi sur le rythme.
       Nous nous promenons le long de la côte sud, de long en large, sans compter notre temps.

       Pafos
       Nous flânons dans Pafos, et rencontrons beaucoup de retraités anglais venus passer une partie de l’hiver. Chypre est une ancienne colonie anglaise ce qui explique leur choix pour cette destination. Pratiquement tout le monde parle anglais, et il fait doux en hiver. Nos journées s’articulent autour d’une grande marche le matin le long de la mer, c’est bon pour nos jambes, et l’après-midi, nous passons une partie de notre temps dans une cafétéria où, avec wifi, nous travaillons sur la toile, en profitons pour consulter un peu plus les sites de nos amis rencontrés, gestion de la messagerie, tchatchons sur skype… Le temps est mitigé. Un peu de soleil, un peu de pluie et du vent.
       Je ne peux pas dire que l’on s’éclate vraiment, mais je sais que sur un voyage au long court, on ne peut pas toujours vivre sur le même rythme, il y a forcément des moments ce que j’appellerai de « stand-bye » et nous y sommes. Les parties de cartes de rami sont aussi de mise le soir, pour occuper nos soirées.
       En m’arrêtant devant une galerie, une artiste peintre me remet un carton d’invitation pour le vernissage d’une expo qui a lieu prochainement, rendez-vous est pris.  Nous découvrons un très beau travail de 4 artistes grecs. L’occasion pour nous de voir aussi le gratin grec de sortie ! chic, chic, hauts talons aiguilles, parfums…il y avait bien longtemps que nous nous étions trouvés dans ces lieux  d’autant que nous étions habillés de ce qu’il y a de plus simple, chaussures de marche et vestes polaires !  On a bien dû dénoter mais personne n’est venu pour autant nous questionner sur notre présence. Un des quatre artistes nous dédicace son catalogue  gentiment offert la veille (nous nous étions trompés de jour). L’occasion d’échanger quelques mots. A noter, à l’introduction de l’expo était présent la présence du prêtre orthodoxe de Pafos.
       Notre séjour sera aussi agrémenté par un défilé, organisé sur le port où une croix est bénite et jetée à la mer, sans doute pour assurer une bonne protection aux marins. Lors de la parade, prêtres orthodoxes et militaires défilent ensemble. Un dimanche matin, deux musiciens et un groupe folklorique s’installent devant le musée archéologique et nous offre une danse.

        
     
     
     
       Limassol
       Une ville a retenu notre attention. Limassol, plus à l’est, est le  port de l’Ile. C’est de là que partent les cargos pour rejoindre l’Afrique…480 km de mer.
        Nous découvrons avec plaisir, dans chacun de ses quartiers, des galeries d’art, essentiellement de peinture. Nous avons la chance de voir le travail de sculpture en bronze d’Edgar DEGAS, une belle exposition. Nous flânons volontiers, toujours entre soleil et averses. Nous faisons la connaissance de Ronald, un autrichien, venu s’installer près de nous sur le parking. A la retraite, il s’ennuyait. Il est alors parti avec son camping-car sur les routes avec pour objectif, rejoindre l’Inde. Il est arrivé sur Chypre  pour passer par Israël, les Emirats Arabes puis un bateau pour l’Inde, évitant ainsi le Pakistan. Ronald est très cool. Il pense demander son visa aux frontières des pays à traverser. Mais le prix du bateau et aller en Israël l’ont dissuadé. Il décide de revenir sur la Turquie pour se diriger vers l’Irak, pour un passage en Iran et au Pakistan sans Carnet de passage en Douane. Nous lui souhaitons beaucoup de chance et de plaisir dans son trip. Nous passerons une soirée ensemble à déguster un mézé, délicieux et copieux,  en écoutant de la musique grecque.
       Notre limite de séjour (1mois) au sud de Chypre arrivant bientôt à échéance, nous remontons sur Chypre Nord. Allez savoir, Chypre Sud se dit appartenir à l’Europe et nous limite à 1 mois de séjour seulement ?

       

         
       Chypre Nord turc -

        Au nord, même tableau, soleil, pluie et vent, avec 15° la journée mais toujours avec le K-way. Nous passons quelques jours, avant que la pluie ne revienne, au nord ouest, dans une zone protégée, à l’extrémité de l’île. Une belle nature propice à la marche, ce qui nous convient tout à fait.

       Girné
       Nous filons sur Girné que nous prenons le temps de découvrir cette fois, avec son joli port au pied d’un château, ses maisons ottomanes, en pierre et à étages et beaucoup de bateaux. Il me fait penser à un port breton avec ses couleurs et son ambiance.

     

        Nous patientons pour un retour sur la Turquie, prévu mi février. 
        Au moment où je mets le site à jour, je sais qu'une vague de froid est tombée sur l'Europe, de la neige un peu partout, sur l'Anjou entre autre.
        Vous n'avez donc pas chaud du tout, je pense bien à vous d'autant qu'aujourd'hui le soleil est revenu nous réchauffer !!

       Bises à vous tous,

       Coco

                                                                                

      

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  • Destination Chypre - Décembre 2011

    • Le 03/01/2012
    • Dans 2011

     

       Bonjour,
       Nous avons décidé de passer une partie de l’hiver sur l’île de Chypre. Nous nous rendons alors en direction de Silifke, au port de Tasucu exactement, pour aller prendre les infos sur les prix du bateau.
       C’est OK, un bateau fait la traversée 4 jours par semaine. D’ici là, nous allons découvrir le Delta de Göksu. Nous avons encore du temps devant nous, nous envisageons de prendre le ferry mi-décembre.
       Le Delta, situé à quelques kilomètres de Silifke, accueille une multitude d’oiseaux. C’est un régal pour les yeux : de belles couleurs, une diversité d’oiseaux, et un calme juste rythmé par le bruit des vagues. Nous sommes installés entre deux maisons, et raccordés à l’électricité. Le fil électrique traverse la cour pour aller rejoindre l’étable. Nous sommes entourés de tas de fumier, l’écoulement des étables, c’est juste à côté ! Mais qu’importe, c’est la vie de la ferme avec ses odeurs ! Et le soleil est de la partie, alors nous faisons de longues marches sur la plage. Seul bémol, nous voyons beaucoup de déchets refoulés par la mer ou laissés là sur le sable par les pêcheurs ou promeneurs.

    Le bivouac

    Au bivouac

     

    Le Delta de Göksu

    Le Delta de Göksu
     Jeudi 15 décembre : rendez-vous nous est donné à 20h à l’agence du port. Ce n’est qu’à 3 heures du matin que nous quitterons celui-ci ! Tout çà à cause des quelques 5-6 poids lourds (des 38 tonnes) qui avaient des difficultés à  passer sur le pont. Alors, des essais à reculons, non, alors un autre poids lourd se présente, non plus, çà touche sur la passerelle, alors le premier revient cette fois en avant,  avec un autre petit camion déjà sur le bateau qui s’approche de la passerelle pour faire baisser l’arrière du bateau,  et là çà passe. Il faut faire preuve de patience. C’était tout de même épique. Un camion y laissera une béquille de sa remorque. Le temps de faire connaissance avec deux motards. Partis d’Hollande, ils rejoignent l’Afrique pour descendre jusqu’en Afrique du Sud, en longeant la côte est, sur une durée de 3 mois. 
       Nous arriverons vers 10 heures du matin à Girne par une mer très calme.
       Les formalités faites, assurance, tampons, nous quittons le port, il est près de 13 heures.

    Le port de Girne
       Nous ne resterons pas à Girne. Juste un  passage à l’office de tourisme, et nous filons vers la partie nord-est. Nous avons repéré sur la carte un coin où des ânes sauvages vivent, dans le Parc National de Karpaz. Nous y passons près d’une semaine. Nous avons de la chance, il fait beau, 17-18° dans la journée avec soleil, l’occasion pour José de sortir la caméra et de filmer.
       Quelques nuits sur le bord de la plage, près d’un resto, là où les tortues viennent déposer leurs œufs en juin, et où les petites tortues rejoignent la mer en septembre. Une très belle plage.

    Les ânes sauvages de Karpaz

     

    La plage aux tortues
       Au détour d’une ballade à pieds, nous rencontrons 4 cyclistes, un jeune couple de français, Emilie et Benjamin, orléanais, et une canadienne et un suisse, ayant décidé de faire un bout de chemin ensemble. La rencontre sera brève, chacun ayant un programme dans la tête. Emilie et Benjamin, partis depuis 18 mois et sur le chemin du retour, repartent vers Girne pour prendre un bateau, un rendez-vous est fixé avec la famille pour passer les fêtes. La canadienne, 2 ans sur les routes, a le projet de rejoindre l’Afrique, le suisse, 5 ans sur les routes, est lui, sur le chemin du retour. Ils repartent aussi.  Chapeau à tous les quatre.

    Emilie et Benjamin                        Un super couple, plein de vie, qu'on aimerait bien revoir un jour, inch'alla !

       La fin du mois approche, nous nous dirigeons vers Nicosie, la capitale. Sur le retour, nous constatons qu’une multitude de constructions, commencées mais non terminées jalonnent la côte et dénature bien évidemment ce beau paysage sauvage. Partout, on retrouve ces mêmes erreurs.
       Nicosie est la seule capitale au monde divisée en deux. D’un côté les turques, de l’autre, les grecs. Des check-points où il vous faut montrer ses papiers pour continuer son chemin. Depuis 2 mois, un groupe de jeunes fait sitting entre les deux lignes de démarcation, sur un no man’s land et réclame l’unification de l’île pour vivre en paix.
       Finalement, nous préférons rejoindre la côte, à Larnaka, pour passer Noël. Dommage, il pleut. Dans ces conditions, le camion est encore plus petit pour accrocher nos vêtements quand ils sont bien trempés, et il ne faut surtout pas que je regarde l’état du sol. Heureusement cela n’aura duré que 2 jours. 
       Noël est là. Nous tchatchons sur Skype avec les garçons et la famille. C’est souvent dans ces moments de fêtes que nous ressentons le plus l’éloignement. Ce sera resto pour nous, tranquille à deux, c’est normal, quoique nous ayons trouvé qu’il y avait tout de même beaucoup de monde au resto pour un soir de Noël ! Surtout des jeunes.
       Après Noël, pause dans un petit village, toujours en bordure de mer.
       Le soleil est revenu, il fait beau, 17-18° environ, les rencontres ne plus les mêmes,  nous sommes en Europe et  les contacts sont plus distants, plus brefs. Mais nous savons pourquoi nous sommes venus là et nous l’avons trouvé, alors c’est bien ! (ensoleillement 360 jours /365 jours).
       J’ai besoin de faire une lessive. Je demande à l’épicier ce service moyennant finance bien-sûr. Le jeune homme me répond OK. Pour quel prix ? 20 € me répond-t-il.  Oups !  Je lui fais comprendre que c’est cher, trop cher et décline son offre. (J’avais vu un Lavomatic à Nicosie à 3€ la lessive, j’ai regretté de ne pas avoir pris le temps à ce moment là) Je n’ai encore jamais rencontré cette relation depuis que nous sommes partis. Voilà la grande différence : essayer d’abuser un max d’une situation.
       Pour le réveillon de nouvel an, c’est à Pafos, plus à l’ouest, que nous irons le passer. Très jolie ville en bord de mer. Je sens que l’on va se plaire ici un moment et découvrir la région.
       Meilleurs vœux à vous tous pour cette nouvelle année, qu’elle soit pleine de joie et de surprises.
       Bises, à 2012 pour de nouvelles lectures,
       Coco

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